Alors que l’année agricole 2024 était déjà suffisamment morose, les sujets d’irritation ne...
Il y a quelques jours, nous étions rassemblés en Pologne avec l’ensemble des betteraviers européens pour conforter des perspectives communes. L’Europe a historiquement constitué le cadre structurant pour notre filière, que ce soit pour les quotas ou même le développement des bioénergies. Mais voilà, depuis la fin des quotas, l’Union européenne a abandonné ce rôle structurant. Négligeant les filets de sécurité économique, bradant le secteur dans le cadre de négociations commerciales ou encore retirant des molécules essentielles à la pérennité de la culture, la Commission européenne n’a pas été au rendez-vous de la fin des quotas.
Interpellé par les betteraviers, le Commissaire européen à l’Agriculture a lui-même reconnu que la réforme des quotas avait été une mauvaise réforme et nous a invités à le rencontrer.
Première étape : faire reconnaître notre secteur comme stratégique au niveau européen, avec une dépendance aux importations qui est en place depuis 5 ans. Seconde étape : retravailler sur les filets de sécurité, même si la conjoncture s’avère en nette progression. Toujours se préparer au pire et espérer le meilleur… Et les raisons de l’espérer sont bien présentes, des prix spots du sucre qui dépassent les 800 €/t, des prix de l’éthanol au-delà d’1 €/l, des stocks mondiaux de sucre au plus bas depuis 10 ans.
Dans ce contexte, alors que nous constations de nombreuses annonces de prix de betteraves pour 2022 et 2023 chez nos collègues européens, il nous a semblé important d’interpeller nos groupes sucriers sur le besoin de visibilité des betteraviers à l’approche des décisions estivales d’assolement.
Les bonnes idées appartenant à tous, nos coopératives ont très vite souhaité donner le « la » avec des perspectives à 35 € pour 2022, voire à 40 € pour 2023, corroborant les mouvements déjà engagés chez nos groupes sucriers « privés ».
Nécessaires face à la hausse des coûts et à la pression des cultures alternatives, ces annonces sont très positives. Les perspectives de prix s’améliorant, il nous reste à travailler sur nos perspectives agronomiques. La tache n’est pas mince et c’est avec attention que nous allons suivre le résultat de nos fermes pilotes d’expérimentation sur la jaunisse, et continuer à pousser pour l’investissement dans la recherche de solutions face au charançon.
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