Lise Magnier, députée de la Marne, a déposé, le 17 octobre dernier, deux propositions de loi relatives aux produits phytosanitaires, co-signées par un certain nombre de députés, du groupe Horizons en particulier.
La première proposition de loi a pour but de rendre au pouvoir politique le choix, et la responsabilité, de délivrance des autorisations de mise sur le marché des produits phytosanitaires. L’agence de santé française, l’ANSES, doit se cantonner à un rôle scientifique, mais la décision finale doit revenir au politique, qui doit arbitrer en prenant également en compte les enjeux de souveraineté alimentaire et énergétique de la France.
La seconde proposition de loi vise à mettre fin aux distorsions de concurrence existantes au sein de l’UE, concernant les néonicotinoïdes, et substances assimilées. L’acétamipride et la flupyradifurone sont interdits par la loi en France, alors que ces molécules sont autorisées au niveau européen, et utilisées par de nombreux concurrents européens.
Si les pucerons ont globalement épargné les betteraves cette année (sauf en Eure-et-Loir), les producteurs français de noisettes ont perdu les deux tiers de leur récolte 2024, car incapables de faire face à la punaise diabolique et au balanin, deux insectes ravageurs de cette production parfaitement maîtrisés chez le premier producteur européen de noisettes, l’Italie… grâce à l’acétamipride !
Cette proposition de loi est donc un excellent signal envoyé au gouvernement, d’autant qu’une autre proposition de loi, à venir, lui fera bientôt écho, mais au Sénat cette fois, sur les produits phytosanitaires.
La multiplication des productions végétales lourdement impactées par ces distorsions de concurrence intra-européennes amène des députés et sénateurs de tous horizons géographiques à se saisir du sujet. Ce message, martelé par la CGB depuis des mois, notamment auprès des parlementaires, commence enfin à être entendu. Nous allons continuer à tout mettre en œuvre pour rétablir l’équité dans la loi entre les agriculteurs européens !