On se souvient de la flambée du mois de septembre, lors duquel le marché du sucre a pris 20 % en...
Depuis le soir du 9 juin dernier, l’actualité française et même européenne est redevenue éminemment politique. Si les résultats nationaux de ce scrutin continental étaient anticipés, compte tenu de la multitude de sondages les ayant pronostiqués correctement, leurs conséquences en chaîne l’étaient nettement moins.
Globalement, la nouvelle composition du Parlement européen n’est pas bouleversée par rapport à la précédente mandature : le Parti Populaire Européen (PPE) y reste le premier groupe politique en gagnant 10 sièges, tandis que le groupe Socialistes et Démocrates (S&D) conserve sa deuxième place, bien qu’ayant perdu 4 eurodéputés. Les changements d’équilibre affectent donc davantage des groupes politiques minoritaires : le groupe Renew et celui des Verts perdent respectivement 23 et 19 sièges, tandis que les groupes les plus à droite (Identité et Démocratie d’une part, Conservateurs et Réformistes d’autre part) en gagnent 13. Reste à savoir si les 55 eurodéputés non-affiliés rejoindront un groupe et, si oui, lequel, pour cerner plus finement les nouveaux équilibres politiques de cet hémicycle.
Cette relative stabilité tranche avec la situation politique de notre pays : de façon inattendue, les résultats nationaux de cette élection européenne ont conduit le Président de la République à dissoudre l’Assemblée nationale et à convoquer de nouvelles élections législatives les 30 juin et 7 juillet.
Cette campagne électorale se clôt donc à peine qu’une autre débute. Avec des conséquences négatives à court terme pour le secteur agricole : la loi d’orientation agricole qui venait d’être votée par l’Assemblée voit son processus d’adoption interrompu et devient caduque. De même, la loi relative aux produits phytosanitaires promise avant l’été par Emmanuel Macron est, de facto, ajournée.
Pour le dire autrement, les réponses fortes à la crise agricole que nous attendons sont une nouvelle fois différées, avec toute l’incertitude que cela suppose. C’est un mauvais signal pour les entrepreneurs que nous sommes !
Plus que jamais, il importe, pour nous agriculteurs, de porter auprès des différents candidats nos propositions et les réponses concrètes attendues en matière d’agriculture, afin de redonner un cap et une ambition forte à notre agriculture. Et la CGB sera intransigeante sur leur mise en œuvre effective, car nous les attendons depuis trop longtemps.
Cela vaut aussi à l’échelle européenne où le Parlement et la Commission renouvelés devront tourner le dos à la décroissance et au « tout-écologie » pour renouer avec l’économie, la production et la souveraineté, gages de notre indépendance, de notre prospérité et de notre sécurité.
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