Depuis la guerre en Ukraine, l’Europe a totalement ouvert ses frontières aux produits ukrainiens. Concernant le sucre, les flux ont été multipliés par 20 – une situation qui est intenable et qui nous mobilise depuis des mois, à Bruxelles comme à Paris – nous vous la résumions dans notre Lettre Info Adhérent du mois dernier.
A partir de juin prochain, un nouveau règlement communautaire va encadrer ces flux – c’est ce règlement qui focalise donc toutes les attentions – même s’il est bien tardif. Comme c’est le cas lorsqu’il s’agit de règlements européens, trois partis doivent s’accorder : la Commission européenne, le Conseil (c’est-à-dire les Etats membres) et le Parlement européen.
- Dès la proposition de la Commission européenne, fin janvier, et suite à la mobilisation professionnelle, le sucre faisait partie des productions pour lesquelles un contingent sera instauré (avec la volaille et l’œuf).
- Fin février, le Conseil a repris, en l’état, la proposition de la Commission : le contingent alloué, d’environ 320.000 t, est inférieur à ce qui est rentré l’an dernier (450.000 t) , mais reste conséquent, ce qui a conduit la profession à maintenir la pression !
- Le Parlement avait, peu de temps après, défini sa position, en nous donnant raison, en session plénière. Il proposait désormais 220.000 t (chiffres provisoires en estimation de la moyenne des importations ukrainiennes de sucre pour les années 2021-2022-2023). Par ailleurs, les délais de réaction ont été raccourcis, et les céréales (dont blé tendre, orge, avoine et maïs) avaient été inclus.
C’est sur la base de ces positions que les trilogues ont commencé le 20 mars.
A date, ce n’est pas tranché : alors que le Parlement aurait lâché sur les 320.000 t, le Conseil retarde son avis… La suite la semaine prochaine !
Ce dossier mobilise constamment la CGB, avec les filières et nos représentants à Bruxelles. Nous avions obtenu l’inclusion du sucre dans le projet de la Commission, nous devons maintenir la pression ! Par ailleurs, avec la CIBE, nous analysons à présent la possibilité de demander l’activation de clauses de sauvegarde au plus tôt, et sans attendre début juin.
Restons mobilisés : il ne fait aucun doute que ces succès sont nés de la récente mobilisation agricole !