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L’amélioration variétale fait partie de l’histoire de la filière betterave-sucre. Le progrès génétique nous a permis par le passé de surmonter la rhizomanie, d’apporter une réponse aux nématodes ainsi qu’aux maladies du feuillage (cercosporiose), tout en continuant à améliorer la productivité de la betterave.
Depuis 2020, des nouvelles attentes sont exprimées par les planteurs : comment mieux se prémunir contre la jaunisse virale, comment faire face à la répétition et à l’amplification des aléas climatiques ou encore lutter contre de nouveaux bioagresseurs, comme le charançon ? L’avenir de la culture repose en grande partie sur le travail des chercheurs et des sélectionneurs pour apporter des solutions dans des délais courts. Il est donc impératif de leur donner tous les outils pour avancer ! Nos décideurs politiques doivent apporter les évolutions réglementaires nécessaires en autorisant l’utilisation des NBT, ces nouvelles technologies de sélection qui permettront de raccourcir les cycles de recherche pour obtenir les variétés qui aideront à relever ces défis.
Cette exigence sur le progrès génétique, les betteraviers français l’ont toujours accompagnée avec une tarification des semences à des niveaux élevés, voire très élevés. Cet investissement de long terme permettra, dès les semis 2023, de disposer d’une nouvelle technique de désherbage avec l’arrivée des variétés Smart, pour lesquelles deux interventions herbicides suffiront pour obtenir une propreté optimale de nos parcelles. Les semis 2023 seront une première étape, car les volumes de semences disponibles seront limités et destinés à des situations particulières. Ces nouvelles variétés doivent encore progresser en productivité pour rivaliser avec nos standards de production. Néanmoins, cette nouvelle technologie est une réelle innovation pour les planteurs et permettra de sécuriser des surfaces betteravières en divisant par deux l’IFT herbicide. La CGB et les fabricants de sucre ont pris leurs responsabilités sur ce dossier en adaptant le cadre interprofessionnel (AIP) afin que les planteurs français puissent accéder à cette solution, tout en veillant à une mise en place progressive et durable pour en garantir la pérennité.
La jaunisse virale constitue actuellement un des plus grands défis des sélectionneurs, car il s’agit de conjuguer une tolérance à trois virus distincts ! Nos semenciers y consacrent d’importants moyens techniques et financiers, notamment au sein du Plan national de recherche et d’innovation (PNRI), pour apporter des réponses dès 2024. La génétique ne sera pas la seule réponse à la jaunisse, elle devra être combinée à d’autres solutions : chimiques, biocontrôle, outils de prévisions et itinéraires techniques adaptés, etc.
Vous retrouverez dans les pages centrales de ce numéro l’ensemble des résultats des expérimentations et les recommandations de l’ITB. Le choix variétal reste une étape importante dans la construction du revenu betteravier ; et à chaque parcelle de betterave correspond une variété !
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