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C’est dans un contexte de forte pression et d’attentes nombreuses et légitimes des agriculteurs qu’a débuté le 60ème Salon International de l’Agriculture. Hélas, la séquence d’ouverture par le Président de la République a été un fiasco, en raison de sa proposition d’y tenir un grand débat sur l’agriculture, auquel étaient conviés les plus extrémistes des opposants à notre activité et à notre métier ! Au-delà de la maladresse, j’y vois du mépris. Comme si notre mobilisation et les messages que nous avons portés ces dernières semaines étaient restés lettre morte à l’heure de ce grand rendez-vous annuel avec nos concitoyens et nos décideurs. Nous attendions en effet beaucoup de cette échéance : des réponses, des annonces fortes sur un nouveau cap et une ambition retrouvée pour notre agriculture.
Au final, rien de tout cela et notre déception est à la hauteur de nos attentes : immense.
Le Président de la République a toutefois déclaré qu’« il faut éviter qu’un produit phytosanitaire soit interdit en France avant le reste de l’Union européenne, pour éviter les distorsions de concurrence ». Plus de 150 parlementaires partagent cet avis et l’ont exprimé en co-signant l’une des trois propositions parlementaires de loi demandant à revenir sur ces surtranspositions. Il revient désormais au Gouvernement de prendre ses responsabilités sur ce sujet majeur pour de nombreuses productions agricoles françaises, dont la betterave sucrière.
Cette édition particulière nous a permis de continuer à sensibiliser plusieurs ministres, des élus et des responsables politiques à nos demandes. Et aussi à l’urgence d’y apporter des réponses.
Nous avons martelé nos sujets prioritaires pour la betterave : la préservation des moyens de production, la nécessité de stopper les surtranspositions, comme la concurrence déloyale. En particulier, nous avons demandé au Premier ministre, au ministre de l’Agriculture et au ministre de la Transition écologique que soit intégrée à la future Loi d’orientation agricole la ré-autorisation d’utiliser l’acétamipride et la flupyradifurone – comme chez nos voisins européens – pour mieux protéger nos betteraves contre les pucerons et la jaunisse. De la même façon, nous avons insisté sur la nécessité de réduire rapidement et fortement les importations massives de sucre ukrainien. La betterave a régulièrement fait partie des sujets agricoles les plus traités par les médias et je m’en réjouis.
Il importe désormais que l’écoute et l’intérêt portés à notre production et plus généralement aux grandes cultures soient convertis dans les prochaines semaines en décisions et mesures concrètes. Vous pouvez compter sur la CGB, ses élus et ses collaborateurs, et plus généralement sur l’ensemble de notre filière pour continuer à y veiller.
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Semis tardifs, manque d’ensoleillement, précipitations abondantes, forte pression de la...
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