Le 3 octobre dernier, les Associations spécialisées Grandes cultures de la FNSEA ont organisé...
Le carbone est un véritable enjeu pour l’agriculture et notre secteur betteravier, depuis que la méthode grandes cultures a été validée en septembre dernier par le ministère de la Transition écologique. Maintenant, il s’agit de se mettre en « mode projet » pour percevoir une rémunération de nos pratiques vertueuses, en tenant compte des spécificités de notre filière et de nos bassins de production. Nous y mettons les moyens : quelque 550 techniciens de chambre d’agriculture sont en formation pour déployer le label bas carbone grandes cultures dans toute la France. Nous pourrons désormais avoir, indirectement, plus d’actions en faveur de l’environnement tout en améliorant la résilience globale de nos exploitations. Car l’enjeu carbone est corrélé à celui de l’économie. Aujourd’hui, nous ne voulons plus faire de l’environnement au détriment de l’économie de nos exploitations.
Il faut que l’environnement devienne un atout pour nos exploitations. Et c’est le cas aujourd’hui pour le carbone, puisque nous allons conjuguer technique et économie, tout en prenant mieux en compte nos territoires, notre environnement et la biodiversité. L’écologie viendra du territoire. Elle sera montante vers Paris, plutôt que descendante vers les agriculteurs. Aujourd’hui, nous pouvons vendre nos crédits carbone sur le marché volontaire du carbone. Dans ce marché, l’obligation introduite pour le transport aérien par la loi Climat et Résilience, de compenser ses émissions de gaz à effet de serre, offre de nouvelles opportunités que nous devrons prendre en main. La profession agricole doit être proactive pour porter une vision sur ce marché du carbone et faire en sorte que les entreprises compensent leurs émissions de CO2 directement sur nos exploitations, plutôt que de payer des taxes.
Nous devons être inventifs et combiner l’enjeu du carbone avec celui de la biodiversité. Concrètement, il s’agirait d’articuler les crédits carbone avec les prestations pour services environnementaux (PSE) et ainsi fournir un contrat global : vendre par exemple des tonnes de CO2 et en même temps valoriser la réimplantation de haies !
Notre combat, avec France Carbon Agri, est de proposer une offre adaptée à l’ensemble des agriculteurs qui souhaitent monter des projets autour du carbone, afin notamment que le maximum d’argent soit capté par les agriculteurs. Ce sera peut-être un tournant pour le syndicalisme, qui proposera des solutions d’avenir pour les agriculteurs. Nous devons faire en sorte que les entreprises présentes sur nos territoires compensent leurs émissions sur ce même territoire. Alors pourquoi ne pas lancer le projet du sucre bas carbone ? Ce pourrait être une belle vision d’avenir pour la filière betteravière !
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