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Les semis sont enfin terminés dans toutes les régions betteravières françaises. Cette année, ils se sont étalés sur plus de deux mois, en réponse à la répétition d’épisodes pluvieux que nous avons connus, c’est assez inhabituel pour être souligné. Pour autant, les semis les plus précoces n’ont pas bénéficié de conditions très poussantes et le développement végétatif s’en ressent, avec un ensoleillement faible et des températures assez basses.
En revanche, les pucerons n’ont connu aucun retard puisqu’ils sont arrivés dès la mi-avril en Île-de-France et en Centre Val-de-Loire, avec plus de deux semaines d’avance sur les prévisions. Cela ne nous laisse aucun répit. Plus que jamais, il est essentiel de les contrôler pour sécuriser son rendement et son revenu betteravier.
Pour cela, les conseils de l’ITB doivent être rigoureusement suivis. On peut le résumer avec la formule suivante : Teppeki (flonicamide) en conditions fraîches et Movento (spirotétramate) en conditions poussantes. Seuls ces deux produits ont une efficacité avérée contre les pucerons verts.
D’autres produits ne peuvent pas en dire autant, notamment la formule pyréthrinoïdes et carbamates (Karaté K) auxquels les pucerons verts sont résistants. Ces produits sont par ailleurs très peu sélectifs et ont un impact sur la faune auxiliaire.
Il est donc anormal qu’en 2023, leur usage pour contrôler les pucerons verts sur betteraves soit encore conseillé sur le terrain, comme je l’entends trop souvent.
La lutte contre les pucerons est certes contraignante, entre la détection et les traitements. Elle renchérit nos coûts de production, déjà impactés par la hausse hivernale du coût des engrais et de l’énergie. Mais au regard des très bons prix de betteraves attendus pour la campagne en cours, chaque tonne gagnée apportera un complément de revenu appréciable.
Enfin, les discussions techniques se poursuivent entre notre administration et la Commission européenne sur le dispositif réglementaire qui permettra de mettre en œuvre la compensation financière des pertes jaunisse, comme s’y est engagé en début d’année, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture.
Nous souhaitons tous qu’aucune perte liée à la jaunisse n’ait à être indemnisée. Mais avec l’omniprésence des pucerons verts dans nos parcelles, cela relève du rêve. Nous devons donc prendre toutes les dispositions pour protéger au mieux nos betteraves, avec les produits autorisés et conseillés. En effet, cette année, plus que jamais, une bonne protection contre les pucerons verts sera le meilleur garant du revenu betteravier.
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Semis tardifs, manque d’ensoleillement, précipitations abondantes, forte pression de la...
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