On se souvient de la flambée du mois de septembre, lors duquel le marché du sucre a pris 20 % en...
Les moissons 2024 ont été décevantes et même catastrophiques pour de nombreux agriculteurs. Cela aura évidemment des conséquences sur la situation financière des exploitations agricoles, mais aussi sur toute l’activité économique en aval, en particulier celle des organismes stockeurs. Cette baisse de production (de 8,7 millions de tonnes de blé tendre et près de 2 millions de tonnes d’orge d’hiver par rapport à 2023 selon Agreste) va également fortement affecter les exportations françaises de céréales et notre balance commerciale.
Ce contexte difficile sur nos fermes appelle une réponse rapide et adaptée des pouvoirs publics, notamment par toute mesure qui soulagera nos trésoreries, mais aussi par des mesures fiscales et sociales.
Compte tenu d’un printemps pluvieux et des semis tardifs, les rendements des cultures de printemps seront aussi très contrastés. Le climat favorable du mois d’août a néanmoins permis à nos betteraves de rattraper une partie de leur retard. Les estimations de rendement national à fin août se rapprochent de la moyenne à 5 ans.
La pression cercosporiose a été précoce cette année et reste élevée. Elle est quasi généralisée dans les régions betteravières. Il en résulte une forte demande en fongicides betterave. Notre boîte à outils vient d’être complétée avec le fongicide Propulse, désormais autorisé sur cette culture. Associé au cuivre, ce produit a démontré son efficacité dans les essais de l’ITB.
Pour autant, il devient difficile de se procurer ces produits sur le terrain. Or, nous savons l’importance de préserver le plus longtemps possible le capital foliaire de la culture. J’appelle donc les organismes stockeurs à faire le nécessaire pour maintenir une offre suffisante, dès cette année, mais aussi à l’avenir.
Le rendement – et donc le revenu betteravier – se construit encore en fin d’été. Il faut donc souhaiter que la météo continue à être propice au développement de la racine. Il nous revient aussi d’organiser au mieux l’arrachage de nos parcelles, de façon à optimiser le rendement en sucre par hectare. En effet, même lorsque les betteraves sont belles en végétation, les prélèvements effectués montrent une grande variabilité, tant du poids racine que des richesses. Afin d’avoir une idée précise du potentiel de rendement de chacune de vos parcelles, votre syndicat betteravier est disponible pour effectuer des mesures de richesse et de poids racine ; n’hésitez pas à le solliciter.
Enfin, les dates de démarrage des usines conditionnent le début de la récolte. Pour cette campagne, il serait bienvenu qu’elles ne soient pas trop précoces, afin de permettre aux planteurs et aux groupes sucriers d’optimiser le rendement betteravier et la production de sucre.
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