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Le Président de la République a fait sa « rentrée agricole » le 9 septembre dernier dans le Loiret, à Terres de Jim. Une rentrée peu relayée par les médias nationaux et c’est bien dommage, tant les mesures annoncées et le discours tenu semblent indiquer que notre exécutif a pris la pleine mesure du rôle central de l’agriculture dans notre société et de la nécessité de lui donner des perspectives.
Emmanuel Macron a ainsi déclaré qu’il en avait assez de l’agribashing et de l’esprit de calomnie et de raccourci, et qu’il faut que l’on ait un discours public qui assume l’importance de l’agriculture. Il a ajouté qu’il était nécessaire de dire qu’on a besoin de l’agriculture française dans les écoles et dans les médias, soulignant le caractère stratégique de notre souveraineté alimentaire.
Du côté des mesures, les annonces ont porté sur le renforcement de l’enseignement agricole avec une enveloppe de 20 millions d’euros dédiée aux nouvelles compétences (robotique agricole, hydraulique, etc.), à la réduction du ticket d’entrée pour les jeunes agriculteurs qui s’installent grâce à un fonds entrepreneurs du vivant, doté de 400 millions d’euros (portage du foncier) et à un réseau « France Installation agricole », à la défense de l’irrigation et la nécessité d’aller plus loin dans l’agrivoltaïsme et la méthanisation.
Enfin, sur l’assurance récolte, l’enveloppe budgétaire supplémentaire annoncée (jusqu’à 680 millions d’euros au lieu des 600 prévus initialement) et les jalons importants posés sont de nature à créer le choc assurantiel recherché : réduction de la franchise à 20 %, subventionnement de la prime à hauteur de 70 % et indemnisation par l’État des pertes importantes (au-delà de 50 % de la référence historique) spécifiquement pour les assurés. Les modalités pratiques de cette assurance récolte rénovée doivent être affinées au cours des prochaines semaines.
Il reste désormais à traduire en actes l’ensemble de ces annonces encourageantes et à mettre en œuvre concrètement cette prise de conscience bienvenue. Et cela jusque dans le quotidien des agriculteurs, souvent confrontés à une incompréhension de leurs contraintes, comme celles imposées en matière de successions culturales, derrière une betterave protégée avec des néonicotinoïdes.
Car l’enjeu est bien celui de restaurer la confiance : celle de la société dans son agriculture mais aussi celle des agriculteurs envers les pouvoirs publics, les orientations politiques et leur propre avenir. C’est une condition nécessaire au maintien de notre souveraineté alimentaire, dont les agriculteurs sont et resteront les acteurs essentiels.
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