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Le Plan National de Recherche et d’Innovation de la betterave se terminera dans quelques jours, après trois années de recherche intense, ayant mobilisé près d’une centaine de chercheurs sur 22 projets. Celles et ceux qui les ont rencontrés en octobre dernier à Betteravenir sous le chapiteau consacré au PNRI, appréhendent mieux les difficultés de substituer les néonicotinoïdes pour combattre les pucerons, vecteurs des différents virus de la jaunisse. Mais ils ont eu également confirmation que de nombreux progrès ont été accomplis depuis trois ans, tant dans la connaissance des virus et des pucerons que sur les leviers de lutte contre les vecteurs. Si les solutions alternatives ne sont pas encore opérationnelles à ce jour, elles sont aujourd’hui clairement identifiées, et notre mission sera de les rendre techniquement applicables et économiquement acceptables.
A cet effet, les responsables du PNRI ont présenté à l’Etat un programme de Consolidation de ce Plan pour finaliser ces solutions dans la continuité, et celui-ci s’est engagé à nous accompagner à hauteur de 4 M€ : ainsi le PNRI-C débutera à l’aube de la nouvelle année, et cela constitue une très belle nouvelle. Je salue le réalisme de l’Etat, et le remercie d’accompagner les attentes de notre filière pour les trois prochaines années. Les travaux de recherche envisagés sont l’amélioration de la prédiction d’arrivée des pucerons et de leur dynamique pour optimiser l’usage des insecticides, une meilleure gestion des réservoirs viraux pour diminuer la pression virulifère, et une régulation plus efficiente des populations de pucerons par l’utilisation de produits de biocontrôle ou de plantes compagnes.
Le dispositif des Fermes-Pilotes d’Expérimentation nous a permis de tester des combinaisons de solutions en conditions réelles de production ; nous maintiendrons ce dispositif, et le renforcerons dans le PNRI-C. La sélection génétique et les insecticides resteront deux éléments de base dans la lutte contre les jaunisses virales et l’ITB contribuera activement à leurs progrès. Mais toutes les autres solutions alternatives seront utiles pour baisser la pression du couple pucerons- viroses, et protéger la résistance génétique ou se prémunir de l’apparition de résistances des insectes aux phytosanitaires.
Quant à la génétique, nous sommes confiants dans l’avenir car des gènes de résistance ont été identifiés dans les deux projets du PNRI. Cependant, dans les essais mis en place en 2023 par la filière pour comparer chaque variété recommandée en situation saine et en situation inoculée, nous avons constaté qu’aucune variété commerciale ne pouvait, à ce jour, être qualifiée de tolérante à la jaunisse ; en effet, la perte de productivité en cas de multi-infections reste trop élevée pour nous permettre d’établir une liste, même restreinte, de variétés tolérantes aux jaunisses. Pour autant, notre volonté de trouver des solutions alternatives efficientes reste inébranlable : la mission continu.
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