« Je crois à cette écologie du mieux, pas à cette écologie du moins. »
C’est par cette nouvelle formule que le chef de l’État a présenté le cap écologique des deux prochaines années. Reprenant un item développé à de nombreuses reprises, Emmanuel Macron a assuré vouloir combiner économie et écologie. Le plan de relance qui se profile doit être, selon lui, « l’opportunité, [de construire] un modèle qui est à la fois écologique, industriel et environnemental ». Que dire sur cette trajectoire si ce n’est oui et encore oui. Et quand il est annoncé qu’il faut « investir dans notre souveraineté », que faut-il dire si ce n’est oui et encore oui ? Et quand on déclarait il y a plusieurs mois qu’il n’y aurait « pas d’interdiction sans solution ». Que pouvait-on dire, si ce n’est que c’est du bon sens. Sauf qu’entre la formule et la réalité, il y a un écart, un fossé, un gouffre. Un tiers de nos betteraves est touché par la jaunisse à cause d’une interdiction sans solution quand certains d’entre nous vont se trouver en proie à des difficultés financières aiguës.
Notre souveraineté agricole, alimentaire et industrielle est durement touchée. Affre d’une écologie du moins et non du mieux… Alors il s’agit de se reconnecter à la réalité. Ce n’est pas abandonner une ambition du mieux. La filière redouble d’efforts pour améliorer les solutions à disposition : biocontrôle, plantes de services, pratiques agronomiques, génétique.