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Ce début d’année 2024 est propice à se projeter sur les mois à venir et à dresser des perspectives pour la production betteravière et notre filière.
Au plan politique, cette année débute par un nouveau remaniement ministériel. À l’heure où j’écris ces mots, le nouveau gouvernement de Gabriel Attal, notre nouveau Premier ministre, est en cours de nomination. Nous espérons que le nouveau Premier ministre et son ministre de l’Agriculture auront à cœur de redonner une ambition à notre agriculture, malmenée ces dernières années, à coups d’interdictions et de surtranspositions. C’est une nécessité pour conforter la souveraineté de notre pays et répondre au défi de la transition énergétique.
Notre ministre devra aussi se faire entendre à Bruxelles afin que la Commission européenne et nos partenaires européens prennent des mesures pour endiguer le flux massif d’importations de sucre ukrainien, qui déstabilise le marché européen.
Concernant plus spécifiquement la filière betterave-sucre-éthanol, nous devrons à nouveau composer avec le risque de jaunisse pour la récolte 2024. Nous le savons, les alternatives opérationnelles aux néonicotinoïdes pour lutter contre les pucerons ne sont pas encore disponibles, même si le PNRI – qui arrive à son terme – laisse entrevoir des pistes. Tout l’enjeu du PNRI-C qui va lui succéder à partir de 2024 pour trois années sera précisément de tester, à l’échelle des parcelles, les différentes pistes afin d’en évaluer l’efficacité, le coût et le côté opérationnel. Dans cette attente, la plus grande vigilance devra être portée à la protection des betteraves.Par ailleurs, nous n’avons pas finalisé notre accord interprofessionnel pour la prochaine campagne, les discussions patinent sur trois sujets que nous portons :
Nos sucriers refusent tout en bloc au motif que la rédaction actuelle de notre accord permet déjà de satisfaire ces demandes au niveau de chaque groupe. Comme je l’ai dit lors de notre assemblée générale début décembre, cet immobilisme total n’est pas un bon signal et j’appelle à nouveau nos sucriers à faire évoluer le socle de nos relations contractuelles.
J’ai aussi une pensée pour tous les planteurs qui n’ont pas encore terminé leur récolte de betteraves 2023. On estime qu’à la mi-janvier, il reste plus de 2 500 hectares à arracher, essentiellement dans le Nord-Pas-de-Calais, la Somme et la Seine-Maritime. J’adresse mon soutien à tous et mes remerciements à l’ensemble des acteurs qui oeuvrent chaque jour pour assurer la continuité de cette campagne éprouvante.
Très bonne année betteravière à toutes et tous !
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