Semis tardifs, manque d’ensoleillement, précipitations abondantes, forte pression de la...
Chers lecteurs,
En cette fin d’année et fin de campagne betteravière, c’est toujours l’occasion de faire le bilan. L’année 2021 fut encore incroyablement riche : dérogation pour les néonicotinoïdes, indemnisations des jaunisses, lancement d’un plan de recherche jaunisse, gel printanier historique, négociation délicate de la PAC, boom de la consommation d’E85, problème massif de phytotoxicité, loi Egalim 2, condamnation de l’Inde à l’OMC, explosion des prix de l’azote quand, récemment, certains d’entre nous furent envoyés éhontément en garde à vue pour avoir défendu pacifiquement leurs convictions sur les dérives du dossier ZNT…
Et pourtant, notre filière retrouve de la sérénité. Pour des raisons toute simples. Enfin, nous retrouvons une année avec des rendement normaux. Enfin, les prix de betteraves devraient rémunérer notre travail cette année. Mais ce moment de répit ne doit pas obérer notre capacité à nous projeter.
Qui veut la paix, prépare la guerre ! C’est dans le cadre de notre assemblée générale que nous avons souhaiter mettre en valeur la capacité d’innovation dans notre filière avec l’appui du Plan National de Recherche et Innovation (PNRI) jaunisse pour trouver au plus vite des solutions, l’arrivée de « pulvés » intelligents qui permettent de réduire de 50 % les doses appliquées, les perspectives ouvertes par le progrès génétique pour résister aux bioagresseurs et au stress climatique, de nouveaux développements autour du biocontrôle…
Mais évidemment, tout cela impose des mesures d’accompagnement : adapter le cadre réglementaire européen pour les nouvelles techniques d’éditions génomiques, mettre en œuvre de nouveaux programmes de recherche publique-privée sur le charançon, donner un coup de pouce financier pour accompagner l’investissement dans les nouvelles technologies…
Ces innovations technologiques doivent également être accompagnées par des innovations dans notre organisation de marché, voire notre contractualisation. Si on peut se féliciter de la condamnation de l’Inde à l’OMC sur ses subventions sucrières, on attend que la réglementation européenne relative à la prévention de la déforestation importée en cours de discussion intègre le sucre de canne dans la liste des produits concernés.
Quand, d’un point de vue national, Egalim 2 doit être l’opportunité pour notre filière de se donner les outils qui permettent d’éviter d’avoir à subir pendant 3 ans des prix du sucre inférieurs à 400 €, synonymes de prix inférieurs à nos coûts de production.
Remerciant notre Ministre de l’agriculture pour l’appui qu’il a apporté à la filière depuis 18 mois, je conclurai cet édito en reprenant ses propos lors de notre Assemblée générale : « Je suis sûr que la loi Egalim 2 est une opportunité. Le statu quo n’est pas possible, il faut tenter un changement ! »
Semis tardifs, manque d’ensoleillement, précipitations abondantes, forte pression de la...
On se souvient de la flambée du mois de septembre, lors duquel le marché du sucre a pris 20 % en...
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