Semis tardifs, manque d’ensoleillement, précipitations abondantes, forte pression de la...
Nous sommes dans la dernière ligne droite de la négociation de la prochaine PAC à Bruxelles. Après trois ans de prix du sucre sous les 400 €/t, plusieurs milliards d’euros transférés de l’amont vers l’aval, nous portons la conviction que rendre le sucre éligible à l’intervention est un outil fondamental pour stabiliser notre marché en cas de surabondance exceptionnelle et redonner des marges de manœuvre à nos sucriers, dans leur négociation commerciale.
Ne plus retomber dans le piège du surengagement des volumes de sucre à des prix trop bas, trop en amont de la campagne, nous apparaît fondamental pour l’avenir de la filière.
Pour l’année qui vient, au regard de la baisse des surfaces européennes, de l’impact du gel en France et du vif rebond des prix internationaux du sucre, un prix du sucre dépassant les 450 €/t au départ de nos sucreries doit être envisagé !
Seul un tel niveau est en mesure de nous redonner des perspectives de prix de betteraves satisfaisant, tout en redonnant à nos
entreprises un bol d’air financier.
Si le sujet de l’intervention est important, deux autres sujets nous semblent stratégiques dans le cadre des discussions PAC en cours. L’architecture environnementale en incubation avec les dispositifs liés aux écorégimes doivent prendre en compte les particularités des exploitations betteravières spécialisées. La betterave est un gage de diversification pour une exploitation, et dans les catégorisations,
il serait incompréhensible qu’elle soit assimilée aux céréales de printemps.
De la même manière que les voies de certification doivent être accessibles aux exploitations betteravières, pourquoi pas reconnaître des voies pour une agriculture de précision telles que proposées à l’issue des négociations bruxelloises ?
Suite au rapport du député Descrozaille, le ministre de l’Agriculture et le président de la République ont reconnu qu’il fallait revoir notre assurance récolte climatique.
Il n’y a pas de complexe à avoir, l’adaptation de notre agriculture au changement climatique est un des grands enjeux pour notre agriculture et pour notre société dans les prochaines années. Que l’on sollicite la solidarité nationale pour coupler souveraineté alimentaire et adaptation au changement climatique n’en est pas moins illégitime.
Il faut que la prochaine PAC embrasse pleinement la possibilité d’une assurance récolte dès 20 % de pertes.
Cet aménagement est capital, si la volonté politique est réelle de développer ce dispositif.
Ajoutons que, pour notre filière, l’enjeu est plus large que le seul risque climatique ; les aléas sanitaires et économiques ont durement affecté notre revenu.
L’organisation économique de notre filière est en transition, nos modes de production le sont également avec une menace sanitaire sans commune mesure sur notre culture, avec la jaunisse et le charançon.
Si l’on veut conforter l’engagement des jeunes et des moins jeunes betteraviers dans notre filière, il faut sécuriser les perspectives de revenus. Et, clairement, la mise en place d’un fond de filière de type Instrument de Stabilisation des Revenus, pour faire face aux coups durs, doit être envisagée très sérieusement.
Semis tardifs, manque d’ensoleillement, précipitations abondantes, forte pression de la...
On se souvient de la flambée du mois de septembre, lors duquel le marché du sucre a pris 20 % en...
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