Semis tardifs, manque d’ensoleillement, précipitations abondantes, forte pression de la...
Depuis longtemps, la pulpe issue de nos betteraves, qu’elle soit surpressée ou déshydratée, avait pour principal débouché l’élevage. Sa valorisation dépendait des produits de substitution, tels que le blé ou le maïs. Or, depuis quelque temps, le développement de la méthanisation vient bousculer l’utilisation traditionnelle des pulpes, d’autant plus avec les faibles rendements des dernières campagnes. En 2019, 7 % des pulpes de betterave partaient en méthanisation et cette proportion devrait doubler d’ici 2023, si ce n’est plus. Conséquence de moindres récoltes betteravières et d’un développement de la méthanisation, les outils de déshydratation souffrent de moindres approvisionnements. Cela les fragilise, en réduisant leur volume et en augmentant leurs coûts de déshydratation.
Comment accompagner ces transitions ?
Cette question est d’autant plus importante que la situation pourrait encore s’amplifier avec des projets d’unités de méthanisation au sein même de la sucrerie, afin de répondre aux nouveaux enjeux de décarbonation des sites de production de sucre. Dans ce cas, comment évaluer la compensation due au producteur de betteraves si, à terme la pulpe est valorisée en économie d’énergie pour la sucrerie ou en allocation carbone ? Car, comme la réglementation communautaire et les accords interprofessionnels le prévoient, une compensation claire de la valorisation de nos pulpes doit être indiquée dans le prix de nos betteraves !
Ces nouvelles perspectives de valorisation énergétique des pulpes constituent une opportunité majeure pour jouer la carte de la nouvelle économie carbone et pérenniser la filière. Mais il faut veiller à ne pas déstabiliser l’équilibre fragile de nos exploitations, qui ont besoin de la diversité de production et de rotation qu’apportent l’élevage et la luzerne. Afin que chacun alimente sa réflexion sur le sujet et puisse faire ses choix de façon responsable et raisonné, l’Association recherche technique betteravière (ARTB) a mené une étude présentée dans ce numéro, qui dresse un état des lieux. Le contexte actuel, avec l’envolée de nos charges, nous oblige à ne pas négliger la valorisation de nos pulpes qui représente, rappelons-le, pas moins de 10 % de nos recettes betteravières !
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