Semis tardifs, manque d’ensoleillement, précipitations abondantes, forte pression de la...
Dans un contexte sociétal poussant à une réduction des intrants, les planteurs attendent beaucoup de la génétique pour combattre la jaunisse, la cercosporiose, les nématodes, et tant d’autres bio-agresseurs. La génétique dans le Plan National de Recherche et d’Innovation (PNRI) se concentre à trouver des résistances aux différentes jaunisses virales. Les planteurs sont des producteurs d’autres grandes cultures, et ils savent ô combien les variétés d’orge d’hiver sont aujourd’hui résistantes à leur jaunisse nanisante, comme des variétés de colza le sont au virus TUYV. Ils souhaiteraient, en production betteravière, associer compétitivité et résistances génétiques.
La génétique est la solution que les planteurs espèrent comme alternative aux néonicotinoïdes ; pourtant, nous savons tous que le calendrier est trop serré pour trouver plusieurs variétés miracles en moins de trois années, à la fois résistantes à tous les virus et aussi productives que les meilleurs hybrides. Le PNRI fédère toutes les solutions imaginables pour proposer une alternative crédible aux néonicotinoïdes ; la génétique est un des leviers pour réussir, les autres le sont également, car les différentes résistances ne pourront réellement s’exprimer, sans être contournées, que si elles sont placées dans une pression bien moindre que celle de l’année 2020. Nous avons besoin de cette combinaison de leviers pour sauver le soldat Betterave.
Flavie et Probeet sont deux projets élaborés par les semenciers dans le cadre du PNRI. Ils contribueront tous les deux, grâce à une complémentarité et aux synergies des sélectionneurs, à trouver des solutions efficaces dans un délai très court. Nous ne sommes pas naïfs : la concurrence commerciale entre entreprises reste d’actualité, et c’est normal. La filière est en danger, elle joue sa survie. Les sélectionneurs sont sur le même bateau que nous, et eux aussi ont des intérêts communs à ce que la France reste au niveau qui est le sien en production sucrière, avec ses 21 usines, ses 23 000 planteurs, et ses 400 000 hectares au minimum. Nous retrouvons, 35 années plus tard, la situation de 1985 où le fléau de la rhizomanie risquait d’emporter la filière betteravière vers les abîmes. À cette époque, les sélectionneurs avaient cherché et trouvé le remède à ce mal, et ils avaient partagé leurs travaux et leurs résultats pour réussir, en synergie, à accélérer l’obtention du succès. Nous ne leur demandons pas plus aujourd’hui ; à eux de trouver les modalités d’un bon accord pour renouveler un même succès à l’identique. Aker a ouvert de nouvelles voies en développant la diversité du matériel génétique de manière exponentielle, en offrant le haut débit au phénotypage pour accélérer l’obtention de solutions, et en améliorant nettement la sélection génomique assistée par marqueurs. Cette maximisation de la variabilité génétique va nous aider à trouver plus rapidement des solutions de résistance génétique aux jaunisses virales.
L’année 2024 ne sera pas l’aboutissement du PNRI, mais le début d’une nouvelle ère betteravière, celle de la productivité compétitive sans néonicotinoïdes. Des résultats encourageants ont déjà été observés au cours de l’année 2021, et ils autorisent la filière à être confiante dans l’avenir.
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