Semis tardifs, manque d’ensoleillement, précipitations abondantes, forte pression de la...
Paradoxalement, le problème de phytotoxicité qui a touché les betteraves de près de 1 000 agriculteurs cet été vient mettre en évidence l’excellence de la chaîne agro-alimentaire française.
D’abord parce que ce type d’épisode est rarissime. C’est d’ailleurs la première fois de ma carrière de betteravier que je peux en témoigner. Sans aucun doute parce que l’exigence de l’homologation des molécules au niveau européen, des produits au niveau français et des normes qualité dans les usines de produits phytosanitaires nous prévient de l’essentiel de ce type de problème.
Toutefois, le système infaillible n’existe pas, que ce soit au niveau de la fabrication des produits jusqu’à l’utilisateur final. Mais, on peut juger de l’efficacité d’un dispositif à sa capacité à maîtriser les situations de crise.
D’abord, remarquons que des décisions de responsabilité ont été prises tout au long de la chaîne en demandant la destruction de certains lots de betteraves, quand d’autres vont être ségrégués pour être valorisés en dehors des débouchés alimentaires. Nous nous sommes battus pour que la totalité de ces betteraves puissent être transformées en bioéthanol et en biométhane plutôt que d’être détruites ; nous n’avons été entendus que sur une partie. Les niveaux de résidus peuvent apparaître bien faibles mais chacun, de l’agriculteur au sucrier en passant par l’administration, s’applique un principe de précaution total pour qu’une alimentation irréprochable arrive dans l’assiette du consommateur français.
Il n’est pas certain que ce niveau d’exigence soit atteint dans les autres pays du globe, ce qui doit conforter notre message de souveraineté alimentaire. Cela étant dit, cette excellence a un coût avec les destructions ou cette réallocation de betteraves. La société Adama, qui apporte depuis de nombreuses années des solutions aux betteraviers, a indiqué vouloir indemniser les agriculteurs pour leurs pertes. C’est un bon signal mais c’est avant tout essentiel, tant le choc moral est terrible pour des betteraviers qui attendaient une belle récolte, des prix en hausse après plusieurs années de revenus dépréciés.
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