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Comment imaginer que l’eau, qui avait fait tant défaut en 2022, soit considérée comme un déchet depuis l’automne dernier ?
En effet, 300 millions de mètres cubes d’eau douce ont été pompés et rejetés à la mer au cours de cet hiver, soit quatre fois la quantité annuelle prélevée habituellement par les agriculteurs dans les Hauts-de-France!
Le littoral du Pas-de-Calais a connu des précipitations exceptionnelles durant l’automne. Entre 400 et 1000 mm se sont déversés en quelques semaines, entraînant des inondations jamais vues. Des moyens exceptionnels ont été mis en place pour évacuer l’eau en excès. Cette situation a bien mis en lumière le manque d’anticipation des acteurs locaux et nationaux.
Le changement climatique oblige les agriculteurs mais surtout les pouvoirs publics et les élus à repenser la gestion de l’eau, avec ses excès. Depuis 40 ans, peu d’investissements et d’entretien ont été réalisés, alors que tous les climatologues annoncent plus de sécheresses sévères et d’épisodes pluvieux violents. Pire, les contraintes quant à l’entretien des cours d’eau se sont renforcées ces dernières années, ce qui a accentué les phénomènes d’inondation.
Des curages ont été commandés à la hâte, des promesses d’investissements ont été faites, mais tout cela au prix de milliers de maisons, d’entreprises et d’hectares noyés.
Certains rêvent que nous puissions cultiver sans eau mais nous, agriculteurs, professionnels de la terre, savons que l’eau est un enjeu fort de durabilité pour nos exploitations.
L’eau est nécessaire à nos cultures. Il y a évidemment la question de son stockage, mais aussi celle de sa bonne utilisation. Depuis 2004, notre ITB a développé l’OAD Irribet, permettant aux betteraviers de bien piloter leur irrigation. Non, nous ne faisons pas n’importe quoi !
À titre d’exemple, le volume correspondant à une pluie de 5 mm sur mon village suffirait à m’assurer une saison complète d’irrigation.
Une interview de notre ministre de l’Agriculture Marc Fesneau titrait dernièrement : « les agriculteurs ont besoin de cohérence ». Mille fois oui !!! Mais comment est-il possible de multiplier les interdictions de moyens de production et en même temps d’autoriser en Europe l’importation de 700 000 tonnes de sucre ukrainien, produit avec des normes qui ne sont pas les nôtres ? À la tête de la politique agricole européenne, y a-t-il un pilote dans l’avion ?
Plus que jamais, sur la gestion de l’eau comme sur le reste, les betteraviers ont besoin de cohérence.
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