Semis tardifs, manque d’ensoleillement, précipitations abondantes, forte pression de la...
La guerre en Ukraine met sous tension les équilibres fourragers et énergétiques : la pulpe de betterave se trouve précisément au carrefour de ces enjeux.
Notre filière déshydratait historiquement plus de la moitié de ses pulpes, dont une partie était vendue à l’exportation.
Pour la première fois cette année, du fait de la hausse des coûts énergétiques, il est possible que la valorisation en surpressée soit majoritaire. Elle apportera sa nécessaire contribution locale à l’élevage en ces périodes de tension sur le complexe fourrager. Elle trouvera également des débouchés croissants en méthanisation, près d’une tonne sur cinq probablement ! Cette valorisation en énergie de la pulpe va croître dans les années qui viennent.
D’abord, la Commission européenne vient de publier sa communication Repower EU afin de se défaire de notre dépendance aux hydrocarbures russes : ambition X 10 pour la production de biométhane ! Si ce chiffre apparaît très ambitieux, il n’en crante pas moins une trajectoire.
Mais l’enjeu de décarbonation est également fondamental pour nos sucreries et des études approfondies ont établi aux Pays-Bas et en Allemagne que la méthanisation en sucrerie des résidus de transformation et de la pulpe pourrait être une voie pertinente pour décarboner notre industrie sucrière. Cette méthanisation pourra se faire en sucrerie dans certains cas, mais on pourrait imaginer également qu’elle puisse se faire dans un réseau de méthaniseurs. Ceux-ci pourraient entourer une sucrerie et faire circuler des garanties d’origine de nos méthaniseurs vers les sucreries, ce qui leur permettrait de justifier leur décarbonation à l’échelle territoriale !
Un décret est actuellement en discussion sur ce sujet et il est essentiel qu’il conforte des logiques territoriales qui pourraient en émerger, au travers d’installations diverses à taille humaine. Si la pérennité de notre culture passe par une optimisation de la valorisation de la pulpe, celle-ci doit s’ancrer dans des logiques territoriales en fonction de la présence ou non d’élevage, de la situation des sites industriels ou encore des volontés entrepreneuriales agricoles.
Il ne nous faut surtout pas opposer les modèles, mais au contraire accompagner leur diversité car, en fin de compte, nous n’avons d’autres choix que de viser concomitamment souveraineté alimentaire et souveraineté énergétique.
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