Semis tardifs, manque d’ensoleillement, précipitations abondantes, forte pression de la...
Avec près de 150 exposants et 10 000 visiteurs, l’édition 2023 de Betteravenir, qui s’est tenue à Berny-en-Santerre les 25 et 26 octobre, a rencontré un vif succès, en dépit des conditions pluvieuses. Que les organisateurs, l’ITB et l’IRBAB, en soient remerciés. Cela démontre, s’il en était besoin, le dynamisme de notre filière et la capacité de ses différents acteurs et partenaires à se mobiliser et à offrir des perspectives à cette culture qui le mérite bien.
Ce « salon de la betterave » revêtait aussi une dimension internationale en accueillant Beet Europe, le salon des agroéquipements betteraviers. Il a ainsi permis de présenter un large éventail des innovations, déjà disponibles ou en cours de développement, qu’il s’agisse de technologie avec le village agriculture 3.0, des matériels exposés ou en démonstration de récolte, ou encore de l’espace dédié au Plan national de recherche et d’innovation (PNRI), présentant les différentes voies explorées pour apporter des solutions à la problématique jaunisse.
Ce grand rendez-vous betteravier a également reçu la visite inaugurale de Marc Fesneau, notre ministre de l’Agriculture. Dès son arrivée, j’ai accueilli le ministre sur le stand de la CGB pour évoquer les nombreux sujets d’actualité avec plusieurs membres de notre bureau.
Nous avons insisté une nouvelle fois sur la nécessité de limiter au maximum les importations massives de sucre ukrainien, qui perturbent le marché européen et pourraient le déstabiliser au moment où notre filière retrouve la rentabilité après plusieurs campagnes très difficiles. De même, nous lui avons réitéré la demande de prolonger la suspension des 4 % de jachère, dont l’application serait incompréhensible au regard notamment de l’inflation alimentaire qui sévit en Europe.
Nous avons aussi rappelé au ministre l’importance de respecter son engagement de compenser financièrement les pertes causées par la jaunisse en 2023 car elle va impacter les rendements de plusieurs betteraviers, en particulier dans la région Centre-Val de Loire. Les arbitrages interministériels doivent intervenir dans les tout prochains jours et nous y serons très attentifs.
Enfin, nous avons redit la nécessité de maintenir des moyens de production à la hauteur des enjeux de notre agriculture : en 2024 et au-delà, la France betteravière sera encore pénalisée par rapport à ses voisins européens. L’utilisation de deux molécules permettant de mieux contrôler les pucerons (acétamipride et flupyradifurone) demeure possible partout en Europe, sauf en France qui les a interdites ! Cette distorsion de concurrence n’est ni compréhensible, ni acceptable. Nos responsables politiques doivent y remédier.
Car, nous le savons, les solutions alternatives pour lutter contre la jaunisse ne sont pas encore opérationnelles. La meilleure preuve en est la prolongation du PNRI, pour trois ans, avec des moyens complémentaires. Cette annonce faite par le ministre est une bonne nouvelle, mais les betteraviers ont aussi besoin de solutions concrètes pour sécuriser leur rendement à court terme.07
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