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Relative stabilité des cours mondiaux du sucre sur le mois de septembre. L’attentisme est avant tout porté par des spéculateurs qui semblent ne plus trop savoir quoi penser, et qui, dans le doute, restent très légèrement net vendeurs (1,5 Mt). Et, effectivement, la tendance est assez floue sur le court terme.
D’une part, le marché attend des nouvelles de l’Inde, qui tardent à venir. Quelle quantité d’exportation le gouvernement – qui a la main sur le volume de sucre exporté par le pays – autorisera en 2022-2023 ?
Et, concernant le Brésil, à quoi s’attendre comme volume final pour la campagne ? La situation n’est pas bien claire, car la rentabilité comparée des débouchés sucre et éthanol a été modifié sur les deux derniers mois. Après 7 semaines consécutives de baisse du prix de l’éthanol à Sao Paolo, l’éthanol reprend des couleurs. Il reste néanmoins bien moins intéressant que le sucre : les Brésiliens doivent vendre le sucre au-delà de 15 cts/lb pour mieux valoriser leur canne avec du sucre qu’avec l’éthanol, et il en vaut bien 20 % de plus sur le marché mondial. C’est la raison pour laquelle, sur la première quinzaine de septembre, 48 % de la canne a servi à produire du sucre, contre 45 % en moyenne sur la campagne.
Bref, l’Inde et le Brésil vont-ils modifier les niveaux de surplus mondiaux anticipés sur 2022-2023 ? Les analystes divergent, et le niveau oscille entre +1 et +5 Mt !
Par ailleurs, les monnaies font parler d’elles comme jamais. Le dollar américain retrouve une forme olympique, et toutes les monnaies en souffre : l’euro est à la cave, et perd encore 3 % sur le mois. Le Réal tremble : la veille des élections présidentielles du 2 octobre, il fallait 5,4 BRL/US$. Même s’il s’est rattrapé à l’annonce des résultats plus mitigés que prévu, cela fait peur pour le futur…
Du côté européen, les prévisions de rendement commencent à s’affirmer. On s’attend à une production autour de 15,2 à 15,5 Mt, ce qui signifie une nouvelle campagne déficitaire, que l’on peut estimer autour de 0,5 à 0,8 Mt. Et importer du sucre coûte bien cher.
Le marché mondial du sucre blanc reste au-dessus de 500 $/t, même pour une échéance de mars 2023. Et importer du sucre brut reste difficile : même si le gaz est passé sous les 200 €/MWh dans l’Union, cela représente toujours dix fois sa valeur d’avant la guerre en Ukraine, et le coût du raffinage explose.
Bref, on comprend que le prix du spot continue son envolé, et dépasserait même les 1.100 €/t désormais !
Mais qu’en sera-t-il des prix du sucre effectivement livré à partir des betteraves que l’on arrache en ce moment ? Patience… la Commission européenne ne diffusera ses données que début janvier.
Quel dommage : c’est bien maintenant que l’information serait intéressante pour motiver aux semis 2023 !
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