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Le marché mondial, dans l’attente d’annonces brésiliennes, résiste finalement bien aux turbulences nées des annonces de Trump. Du côté européen, attentisme également, avec des opérateurs majoritairement haussiers, sur fond de surfaces en baisse, de stock faible et de moindres disponibilités ukrainiennes.
Un mois d’avril mouvementé sur le marché !
Souvenons-nous : le 2 avril, l’annonce, par Donald Trump, de son « Liberation Day » (comprendre : une rupture dans les échanges mondiaux par le biais de taxes douanières généralisées) a provoqué une tempête sur les marchés. Le pétrole est revenu aux alentours de 60 dollars le baril, un niveau jamais atteint depuis près de 5 ans. L’évolution des devises a été très contrastée : la roupie indienne et le réal brésilien se sont effondrés face au dollar américain. Une vraie douche froide. Mais, assez rapidement après ce choc violent, le marché a réagi. Les devises sont revenues à la normale et, si l’on ne regarde que le début et la fin du mois d’avril, l’évolution est même stable – sauf pour l’euro, dont la valeur ressort en progression de 5 % par rapport au dollar américain.
Dans ce contexte, la baisse du sucre, de -6 % sur le mois, apparaît finalement comme une performance ! Cela s’explique d’abord par le fait que les spéculateurs n’ont pas changé d’avis sur les perspectives du marché.
En tout cas, pas tout de suite : tout le monde semble attendre que quelque chose se passe. Et cela pourrait être en juin prochain, lorsque les premiers résultats robustes de la récolte brésilienne, tout juste entamée, seront connus… Et en effet, la situation brésilienne sera vraiment décisive : pour la campagne en cours, selon S&P, 52 % des exportations mondiales proviennent du Brésil – c’est, une nouvelle fois cette année, un record. Et pas qu’un peu : le deuxième exportateur, la Thaïlande, ne représente que 13 % !
Tous les regards sont donc tournés vers le Brésil. Le 23 avril, S&P a publié de nouveaux chiffres et l’analyste s’attend à une récolte décevante en canne : 602 millions de tonnes de canne traitées pendant la campagne. Avec une allocation au sucre estimée à un niveau record, au-delà de 51 %, le Centre-Sud devrait produire plus de 41 Mt, proche de son record de 2023.
Mais, malgré cette performance attendue, S&P prévoit un déficit global de -3,9 Mt pour la campagne actuelle (octobre 2024 – septembre 2025) et un nouveau déficit de -1,5 Mt l’année prochaine. L’Inde n’y est pas pour rien : on s’attend à un détournement record du sucre vers l’éthanol : ainsi, 5 Mt de sucre n’apparaîtront pas sur la balance indienne en 2025-26, encore un record pour un pays qui ne produisait quasiment pas d’éthanol à partir de la filière cannière il y a 5 ans…
Cet attentisme sur le marché mondial se reflète sur le marché européen : le spot reste autour de 530 €/t actuellement (départ), et les opérateurs, questionnés lors de la Geneva Sugar Conference, le 24 avril dernier, anticipent majoritairement des valeurs au-delà des 600 €/t pour la campagne suivante (celle correspondant aux betteraves en terre). Une valeur boostée par des surfaces en baisse et des moindres disponibilités en provenance d’Ukraine.
D’autant que les stocks sont bien faibles : la Commission européenne vient de revoir son bilan 2024-2025 et anticipe un stock de fin de campagne à 1,9 Mt. C’est son plus bas niveau depuis 3 ans…
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