On se souvient de la flambée du mois de septembre, lors duquel le marché du sucre a pris 20 % en...
En novembre, les premiers termes des marches du sucre ont vu la poursuite de leur mouvement haussier, mais à rythme moindre que le mois précédent. Un coup d’œil aux termes éloignés est néanmoins intéressant : le sucre blanc reste stable, dans l’attente d’une annonce – ou non – des autorités indiennes sur leur programme de soutien à l’exportation (5 Mt de disponibilité sur les marchés sont en jeu !), et le sucre brut continue sa progression sur le terme d’octobre 2021, reflet de la situation tendue des bilans mondiaux sur la campagne en court.
Les fonds spéculatifs sont toujours largement nets-acheteurs (10 Mt), même si, en fin de mois, ils semblent plus hésitants. Cette attitude attentiste peut être liée à des signaux encourageants de la part des facteurs macroéconomiques, qui pourraient rendre les matières premières agricoles moins attractives que d’autres placements.
Et en effet, le baril de Brent, la qualité de pétrole la plus échangée dans le monde, gagne presque 20 % sur le mois, revenant à son niveau de février dernier (48 $/baril). Les monnaies retrouvent aussi des couleurs : le Péso mexicain, le Rand sud-africain et le Réal brésilien gagnent 5 %, le Dollar australien gagne 2 % et l’Euro 1 %. Mais, concernant la monnaie brésilienne, il en faudrait bien plus pour rattraper la déconfiture du début d’année. En terminant le mois à 5,3 BRL/US$, le Réal permet une compétitivité (sur le court terme) pour les exports brésiliens impressionnante,et le sucre libellé, en Réal, atteint des records jamais-vu par le passé pour les opérateurs brésiliens : il a été multiplié par deux en un an et demi !
Il est d’ailleurs frappant de voir comme le prix du sucre mondial suit exactement la même tendance, sur les derniers mois, que l’éthanol au Brésil. Le prix domestique de l’éthanol a pris 12 % en Réal en un an, par manque de disponibilité et avec la reprise du pétrole.
Enfin, le sucre n’est pas le seul à profiter d’une économie mondial qui se refait des couleurs. Le soja prend 10 % sur le mois, le maïs 5 % et le fret 4 %.
Bref, un mois léger en tendance, mais qui montre une tendance à la consolidation des gains passés.
Côté européen, la tension sur le marché européen se fait ressentir, avec un marché du spot qui progresse fortement : il frôle les 460€/t rendu utilisateur dans l’Ouest de l’Europe, selon Platts, soit autour de 410-430 €/t sortie sucrerie française. La prime de 100 €/t entre marché mondial et marché européen, déjà démontrée par le passé en situation déficitaire, se confirme donc et devrait profiter avant tout aux importations. Car reste à voir si les contrats passés entre fabricants de sucre et utilisateurs reflètent cette valeur : la première valeur officielle devrait être disponible en décembre.
Enfin, l’éthanol européen souffre toujours des confinements, sur le marché spot du carburant. Rien d’affolant néanmoins, les termes éloignés maintiennent un niveau proche des 60 € hl à partir du printemps prochain.
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