On se souvient de la flambée du mois de septembre, lors duquel le marché du sucre a pris 20 % en...
Après la nette remontée d’avril, les marchés mondiaux du sucre ont terminé le mois de mai au même niveau qu’ils l’ont débuté, malgré une forte volatilité pendant le mois.
Les spéculateurs semblent mettre le frein dans leurs appétits à l’achat, mais moindre que pour les autres matières premières agricoles (le maïs perd 14 % sur le mois et le blé 12 %) : ils restent acheteurs-nets de plus de 8 Mt de sucre.
Est-ce juste une pause ? L’entrée en juin semble le confirmer, avec un sucre brut qui côtoie les 18 cts/lb jusqu’aux échéances de mars 2022 ! Car les fondamentaux restent porteurs.
La campagne brésilienne, qui a commencé en avril, est décevante. Du 1er avril à mi-mai, 86 Mt de canne ont été transformés dans la région majoritaire (Centre-Sud), à comparer avec 103 Mt l’an dernier à la même période (-16 %). Malgré cela, sur la première quinzaine de mai, la production d’éthanol est stable (bien que l’éthanol anhydre progresse de 19 % !) : la production de sucre chute donc de 8 % dans le pays. Il faut dire que l’éthanol au Brésil atteint un niveau jamais vu : faire de l’éthanol anhydre représente un gain même si le sucre est vendu 18 cts/lb (plus proche de 16 cts/lb pour l’éthanol hydraté) !
Il parait donc clair que la campagne mondiale 2021-2022, qui était vue à l’équilibre en mars dernier, sera en déficit, pour la troisième campagne consécutive.
Sur le court terme, le suivi des données macroéconomiques sera décisif : le pétrole restera-t-il élevé ? Les monnaies se maintiendront-elles face au dollar (le Réal a pris 1 % sur le mois) ? Une chose est sûre : le marché actuel permet à la plupart des pays producteurs de considérer la récolte actuelle comme plus rémunératrice que la précédente : le sucre brut est, actuellement, supérieur de 40 % à son niveau moyen de 2019/2020 (Oct/Sep) !
Côté européen, la reprise se poursuit, mais modérée. La dernière valeur de la Commission européenne indique un prix de livraison, sur le mois de mars, à 388 €/t pour la région qui inclue la France. Une progression de 6 % par rapport au mois de mars 2020, bien léger quand on regarde le bilan européen, ultra-tendu. Le marché du spot dépasse d’ailleurs les 450 €/t sortie usine, mais sans volume.
D’autant que la météo clémente actuelle et la fin des mesures de confinement pourrait permettre de doper la demande. Bref, le pouvoir de négociation, pour la prochaine campagne, est désormais à plein dans la main des vendeurs !
Enfin, l’éthanol se porte bien, au-delà des 67 €/hl sur les échéances d’été, pour ce qui concerne l’éthanol carburant, et, ici encore, la fin du confinement, notamment allemand, pourrait avoir un nouvel effet haussier.
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