Semis tardifs, manque d’ensoleillement, précipitations abondantes, forte pression de la...
On se souvient de la chute sévère du sucre sur le marché mondial, en décembre dernier, lâché par les spéculateurs. En janvier, la tendance a été inverse : le sucre brut a augmenté de 10% sur le mois et les spéculateurs sont revenus à une position équilibrée. Ils donnent l’impression de ne pas trop savoir si le marché doit partir à la hausse ou à la baisse…
Une telle position d’équilibre est rare sur le marché du sucre. Qu’est-ce qui pourrait pousser les spéculateurs à acheter ou à vendre ?
Il est clair que le fait que la production au Brésil ou en Inde soit meilleure qu’initialement anticipé est désormais “dans le marché” – c’est-à-dire pris en compte par les opérateurs dans leurs anticipations de prix. Il faut donc regarder plus loin pour anticiper les nouveaux développements. Et c’est là que le bât blesse !
Certains osent des prévisions (Czarnikow, par exemple, prévoit un excédent mondial de 1,6 million de tonnes pour la campagne en cours, avant un déficit pour la campagne suivante), mais beaucoup attendent le mois d’avril et le début de la nouvelle campagne brésilienne : sera-t-elle aussi exceptionnelle que la précédente, l’éthanol montrant enfin des signes de reprise ? Quel sera l’impact d’El Niño dans les mois à venir, y compris lors de la prochaine campagne indienne en octobre ?
Bien heureux qui le sait. Mais plutôt que d’essayer d’anticiper l’avenir, observons la situation actuelle, cet équilibre des positions des spéculateurs – car il n’est pas sans intérêt. Au contraire, même : malgré cet équilibre, le marché du sucre brut reste au-dessus de 23 cts/lb. La dernière fois qu’il a été à ce niveau, c’était en 2016 et les spéculateurs y étaient pour beaucoup : ils étaient à l’époque acheteurs nets de 12 Mt de sucre ! Bref, on est actuellement devant un marché à la fois élevé et sans spéculation : on pourrait être tenté d’en conclure que la valeur actuelle du marché est bien robuste.
En Europe, c’est le contraire : la robustesse s’est fortement érodée depuis le début de la campagne, devant les importations ukrainiennes, et le marché du spot semble désormais se maintenir autour de 750 €/t rendu utilisateur, que ce soit en Italie ou dans le Nord-Ouest de l’Europe, selon S&P. C’est une petite centaine d’euros de moins que le sucre qui a été livré en décembre dernier au départ de France, selon la Commission européenne. Cette dernière vient d’ailleurs d’annoncer des mesures pour protéger le secteur du sucre, aux côtés de la viande de volaille et des œufs – à suivre !
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