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Le sucre brut, sur le marché mondial, termine janvier comme il l’a commencé, autour de 15,8 cts/lb, mais après un mois de volatilité pendant lequel il a dépassé les 16,5 cts/lb – du jamais vu depuis 4 ans.
Il est intéressant de voir que, dans le même temps, les spéculateurs ont limité leurs positions nettes à l’achat (-1 Mt) : la situation actuelle apparait donc plus robuste qu’en début de mois. Il faut dire que les fondamentaux sont là. Le 6 janvier dernier, FoLicht a révisé son estimation de bilan sucrier mondial, et anticipe désormais, sur la campagne encours (Oct 20/Sep 21) un déficit supérieur à -3,7 Mt. Et cela pourrait être encore revu à la hausse, car FoLicht considère toujours une production de 34 Mt en Inde, alors que le pays a annoncé, quelques jours plus tard, qu’il aura du mal à dépasser les 30 Mt.
Du côté du sucre raffiné, la situation est encore meilleure : il poursuit ses gains, et dépasse les 450 US$. La prime de blanc (la différence entre le sucre brut et le sucre raffiné) dépasse les 100US$/t, sur fond de craintes de disponibilité sur le cours terme, notamment en provenance d’Europe, compte tenu des récoltes dramatiques en France et au Royaume-Uni.
Le pétrole a connu une légère tendance haussière (+4 % pour le Brent), mais sans effet sur l’éthanol européen, sur fond de confinement en Allemagne. Tous les marché, sinon, sont à la fête : les céréales sont à un plus haut depuis 6 ans, et le maïs creuse l’écart en gagnant encore 8 % sur le mois !
Mais l’Europe reste à la traine. La dernière valeur fournit par la Commission européenne est, une fois de plus, bien décevante : en novembre, le sucre livré sur la zone comprenant la France ressort à 369 €/t en moyenne, stable par rapport au mois passé. Pourtant, en novembre, il était déjà clair que l’Union européenne serait largement déficitaire ! Les prix spots suivent la tendance (autour de 420 €/t sortie sucrerie française), mais la filière, faute de disponibilité, ne semble pas en mesure d’en profiter. Est-ce que cela va durer ? Attendons de voir les valeurs de janvier pour le confirmer.
Cela dit, à ce rythme, le marché mondial deviendra-t-il plus porteur que notre propre marché d’ici la fin de campagne ? Ce serait un comble ! Et pourquoi si peu d’engouement pour les possibilités ouvertes par les marchés à terme en France ? Les planteurs anglais en font, eux,déjà l’expérience, et leur nouveau contrat de vente de betterave indexé sur les marchés à terme du sucre blanc leur permet déjà d’assurer un volume de betterave autour de 25,5 €/t. Une piste à suivre pour assurer des surfaces l’an prochain ?
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