On se souvient de la flambée du mois de septembre, lors duquel le marché du sucre a pris 20 % en...
Encore un joli mois pour le marché du sucre. Après avoir bien résisté, depuis l’hiver, suite aux chiffres décevants de la production indienne, ce sont désormais les annonces brésiliennes qui lui permettent de consolider ses gains.
Car le géant brésilien pourrait ne pas limiter autant que prévu sa production d’éthanol au profit du sucre, lors de la campagne qui va ouvrir en avril prochain. On se souvient qu’à l’été dernier, Brasilia avait supprimé les principales taxes nationales portant sur les carburants, limitant d’autant l’attrait du bioéthanol, face à l’essence, pour l’automobiliste brésilien. On était à la veille des élections générales brésiliennes, et il fallait alors soigner le pouvoir d’achat des électeurs. Depuis, tout le monde scrutait ce que le nouveau gouvernement de Lula, entré en fonction en janvier dernier, allait faire : allait-il laisser ces taxes à leur minimum pour soigner le pouvoir d’achat de ses électeurs, ou allait-il rétablir l’incitation fiscale en faveur du bioéthanol, pour permettre au pays d’atteindre ses objectifs environnementaux, réclamés par ses alliés écologistes ?
La décision a été prise le 1er mars dernier, soit un mois jour pour jour avant l’ouverture de la campagne cannière : le gouvernement revient à un système de taxation différenciée visant à encourager le bioéthanol par rapport à son concurrent fossile ; une mesure immédiatement saluée par les opérateurs canniers brésiliens.
Or, cela peut changer la donne : que le pays augmente d’un petit point son pourcentage de canne dédié à l’éthanol, et le bilan mondial sucrier s’en trouve allégé de 0,8 Mt. Ce n’est pas rien quand on sait que l’analyste S&P estime que le surplus mondial sur la campagne en cours devrait avoisiner les 2,7 Mt !
Cela permet au sucre de garder le cap. Il était déjà en forme, il consolide ses gains : le sucre raffiné est au-delà de 550 $/t y compris sur les échéances de l’automne prochain, soit plus de 510 €/t ! De quoi continuer à porter le marché européen qui a atteint les 624 €/t en décembre dernier, et ne montre aucun signe de faiblesse. Cela devrait durer : les surfaces 2023 s’annoncent stable au niveau européen, du fait de la baisse en France tout juste compensée par la Pologne et la Belgique…
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