On se souvient de la flambée du mois de septembre, lors duquel le marché du sucre a pris 20 % en...
Après deux mois désastreux, on est tenté de voir le mois de mai comme un début de convalescence. Sur le marché mondial, le sucre brut, comme le sucre raffiné, a pris 5% sur le mois, et on ouvre juin avec un sucre brut au-dessus de 11 cts/lb et un sucre blanc proche des 375 $/t, sur les échéances les plus proches.
Et en effet, sur le court terme, le sucre n’est pas aussi disponible que les cours pourraient nous le faire croire. Concernant le sucre brut, des problèmes logistiques semblent commencer au Brésil, avec notamment une certaine concurrence, pour l’accès aux ports, avec le soja. Quant au sucre raffiné, il suffit de regarder le niveau de la prime de blanc (deux fois la valeur moyenne de la campagne précédente) pour réaliser qu’il y a perception, par les intervenants, d’un certain manque à court terme.
Et même du Brésil, les nouvelles commencent à s’améliorer. Le Réal a gagné 5% sur le mois et l’éthanol domestique en a gagné 10 % en Réal (12 % en $ !) – à comparer avec un Brent qui a gagné 7% en dollar.
Du côté des fondamentaux, l’ISO (Organisation Internationale du Sucre) a même publié, le 2 juin dernier, un nouveau bilan pour la campagne en cours (2019-2020). Même en incluant une réduction de la consommation de 2,1 Mt à l’échelle du globe, le déficit mondial reste au-dessus de 9 Mt, et serait le plus important depuis 11 ans, du fait des mauvaises récoltes en Inde et en Thaïlande. Plus surprenant encore, l’organisation estime un nouveau déficit sur la campagne suivante au-dessus des 5 Mt !
Les spéculateurs, en tout cas, ne parient plus sur une nouvelle baisse des cours : ils sont désormais nets-vendeurs de 0,3Mt, ce qui est bien peu : fin avril, ils l’étaient à 3,8 Mt – les cours étaient alors sous les 10 cts/lb…
Est-ce donc le début d’une convalescence ? On peut l’espérer. En tout cas, pour l’instant, guère d’effet sur le marché européen : le marché spot est atone, et les dernières données de livraisons, de mars dernier, restent en progression, du fait du mode de contractualisation en Europe. Et comme le bilan européen reste tendu, on peut espérer une poursuite de la tendance pour la campagne 2020/2021…
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