Passé le temps du diagnostic, que faire ensuite ? La réglementation porte à interprétation et nous souhaitons en partager notre lecture, afin que vous puissiez prendre vos décisions d’entrepreneur en pleine connaissance de causes.
La réglementation impose un maximum d’1,3 unités (U) par hectare (ha) de semences traitées avec 67,5 g de substance active (s.a.)/U de Gaucho et 45 g de s.a./U de Cruiser. Ce dosage ne peut être dépassé et au-delà les ressemis de betteraves doivent être réalisés sans néonicotinoïdes. Nous avons indiqué aux autorités que cette réglementation empêchant les agriculteurs d’apporter la protection insecticide nécessaire faisait peser un risque élevé de jaunisse. A ce jour, il s’avère impossible de faire évoluer la réglementation dans les délais impartis avant ressemis. Rappelons que derrière toute autre culture détruite par le gel telle que l’orge par exemple, il est possible de ressemer des betteraves traitées aux néonicotinoïdes.
S’il vous était impossible de ressemer des betteraves, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre syndicat betteravier afin d’évaluer les possibilités offertes par la réglementation en termes de cultures de remplacement.
Depuis le début de ce dramatique épisode de gel, la CGB est en contact régulier avec les différentes parties prenantes : Etat, Régions, administration, semenciers, distributeurs de semences, sucriers, ITB et assureurs…
La filière semencière s’organise à l’heure actuelle pour sécuriser les volumes de semences nécessaires aux ressemis. La CGB demande également aux semenciers de participer au mieux à la bonne gestion de ce coup dur pour notre filière. Quand les différents distributeurs de semences font actuellement leurs meilleurs efforts pour livrer des graines au meilleur prix.
Nous sommes également en contact avec l’Etat et différents acteurs publics pour : adapter la réglementation et sa mise en œuvre aux contraintes de terrain, débloquer des mesures de soutien exceptionnel aux betteraviers frappés par le gel, accompagner les agriculteurs exposés au risque jaunisse et adapter les dispositifs de gestion des risques de la prochaine PAC pour qu’ils soient mieux adaptés à ce type de situation.