La presque totalité des 425 000 ha de betteraves a été semée en deux semaines. C’est une belle performance, qui a été possible grâce à la fenêtre météo idéale. Comme l’année passée c’est le 28 mars que 50% des surfaces ont été semés, ce qui présente un retard de 3 à 4 jours jours par rapport la moyenne 5 ans.

Le manque de gel et l’excès de pluviométrie hivernale n’ont pas facilité la préparation des semis. En effet, la préparation du lit de semence doit créer suffisamment de terre fine pour recouvrir la graine et permettre au semoir de placer la graine dans la fraîcheur, afin d’assurer une germination et une levée rapide et homogène des betteraves. Malheureusement cette année l’implantation n’a pas toujours été facile. Avec des préparations parfois grossières et un lit de semences imparfait, la profondeur d’enterrage des graines est parfois insuffisante et aujourd’hui elles sont dans le sec.

Le vent soutenu et le gel matinal des derniers jours favorisent aussi un assèchement rapide du lit de semences plus prononcé en sols argileux. Certains s’interrogent déjà sur l’opportunité d’une irrigation pour favoriser la levée.

Les premiers dégâts de mulots sont signalés dans certaines régions. Les graines sont décortiquées au fond de la cavité ; Il ne reste que l’enrobage souvent coupé en deux. A la levée, des comptages précis seront nécessaires afin d’estimer la population des betteraves. Selon l’ITB : la population minimale acceptable est de 40 000 plantes à l’hectare soit:

• pour un semis à 45 cm d’écartement, 18 betteraves en moyenne sur 10 m,
• pour un semis à 50 cm d’écartement, 20 betteraves en moyenne sur 10 m.