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La remontée des cours du sucre, qui a commencé en octobre dernier et s’était accélérée depuis janvier, a continué sur la première quinzaine de février. Le sucre brut a même dépassé les 15,5 cts/lb le 21 février : un niveau inconnu depuis 3 ans.
C’est avant tout les fondamentaux qui ont permis cette reprise : l’analyste FoLicht anticipe désormais un déficit 2019/2020 au-dessus de 11 Mt, et un nouveau déficit significatif sur la campagne suivante. Le 28 février, l’Organisation International du Sucre (ISO) confirmait également un niveau de déficit majeur en2019/2020, autour de 9,5 Mt.
Les fonds spéculatifs, dans le même temps, augmentaient leurs positions à l’achat, en devenant net-acheteurs de quelques 5,8 Mt : il faut remonter à février2017 pour avoir un même niveau ! Le sucre blanc a suivi cette progression,jusqu’à 420 US$/t.
Mais sur la dernière semaine, les craintes macroéconomiques ont pris le dessus. Le Coronavirus, en ralentissant l’économie mondial – ou plutôt en entrainant des craintes sur son impact sur la croissance mondiale – a fait plonger le cours du pétrole à 50US/baril, et même en deçà à partir du 28 février. Cette valeur est inférieure de 20 % à ce qu’elle était un an plus tôt !
Les parités monétaires souffrent aussi, comme jamais. La monnaie brésilienne perd 4 % sur le mois, et atteint désormais un niveau encore jamais vu dans l’histoire : il faut 4,5 BRL pour avoir 1 US$ !
D’ailleurs, tous les yeux sont désormais rivés sur le Brésil, qui ouvrira sa campagne en avril prochain. Quelle portion de canne brésilienne fera du sucre, et quelle portion fera de l’éthanol ? Cela est difficile à dire désormais, alors que les constantes ont changé dans ce pays.On notera par exemple que le programme Renovabio, qui vise à amplifier la demande en éthanol, prend de l’ampleur, tout comme les investissements en vue de produire de l’éthanol à partir du maïs. L’éthanol brésilien atteint un niveau record, indépendamment de la chute du pétrole (qui n’affecte sa valeur qu’en dollar, mais sans effet en Réal puisque ce dernier chute). Et, enfin, jusqu’où la flexibilité des outils brésiliens permettra de réduire le déficit mondial ? Mais surtout, d’ici là, le virus continuera-t-il son travail de sape sur la macroéconomie ?
Sur le territoire européen, la situation est stable, en ce qui concerne les livraisons en cours, toujours liées, en grande partie, par des contrats dont le prix avait été fixé au plus fort de la crise. La Commission européenne a en effet publié les prix du sucre livré en décembre dernier sur le territoire de l’Union européenne, et la zone comprenant la France ne progresse que de 5 €/t, à 326 €/t sortie sucrerie.
Une reprise toujours très timide, donc, alors même que les stocks européens sont au plus bas : la Commission les estime, en fin de campagne, tout juste à 1,5 Mt, soit un niveau jamais vu depuis 2010 !
Quant à l’éthanol, après la forte reprise du début de campagne, il se maintient désormais autour de 64 €/hl, ce qui permet de valoriser la betterave à des niveaux proches de ce que permettrait de faire un sucre commercialisé autour de 400 €/t sortie sucrerie.
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