Alors que les premiers arrachages allaient démarrer dans la région, la CGB Aisne a tenu le 12 septembre sa conférence annuelle avec plus d’une centaine de participants. Cette année, l’équipe de l’Aisne a mis en place un concept innovant alliant théorie et pratique, deux salles, deux ambiances : une conférence-débat le matin, et un village technique de la Betterave avec démonstrations et exposants l’après-midi.

Comment rendre la betterave durable et rentable avec l’Innovation et l’intelligence artificielle

Face à la suppression croissante de produits phytosanitaires et à la remise en cause de leur utilisation, la CGB a mis à l’honneur un thème crucial pour l’avenir de la betterave : « innovation et intelligence artificielle » ou « Comment rendre la betterave durable et rentable. »

Ghislain MALATESTA, directeur expérimentation à l’ITB, Aymeric LEPAGE, responsable agro-équipement à la Chambre d’agriculture de l’Aisne, Gérald GERMAIN, fondateur de AgTech-Carbon Bee et François-Xavier JANIN, responsable marketing et innovation chez France Pulvé, ont fait état des recherches et des innovations en la matière, suscitant de nombreuses questions des planteurs présents.

Toute une panoplie de solutions a été présentée : du guidage GPS, aux robots, en passant par les drones ou les caméras spectrales, les intervenants ont ainsi démontré l’étendue des possibilités existantes ou à venir qui permettront d’apporter des solutions complémentaires […]. Guillaume GANDON, Président de CGB Aisne a rappelé à juste titre que ces dispositifs permettront par exemple de diminuer les doses de produits phytosanitaires et d’améliorer le ciblage des interventions, mais que ces dispositifs complémentaires nécessiteront tout de même de disposer d’une palette de substances actives. Le maintien des moyens de production est un enjeu capital pour la filière betterave ; à cet égard, la CGB est constamment à la manœuvre sur ces sujets tant à Paris qu’à Bruxelles, représentée par Guillaume GANDON au sein de la CIBE (Betteraviers européens). Toutes ces innovations ont pour objectif d’apporter de la visibilité aux planteurs et de leur donner des perspectives et sécuriser le rendement.

Communication – Ouvrons nos portes 

La seconde table ronde a opté pour un thème rafraichissant qui a réuni Carine MEIER, Directrice de la Communication de la CGB et Bruno CARDOT, agriculteur et membre de France Agri Twittos.

“Trop souvent décriée, l’agriculture doit communiquer de manière positive, pédagogique et toujours plus offensive”. Carine MEIER, directrice de la communication, a présenté les grands axes de la stratégie de communication de la CGB “Notre communication se veut franche et transparente, et toute cette combativité et cette conviction ne peuvent être portées sans le soutien des élus, des équipes, et des adhérents ». La communication “grand public” auprès de la société civile est devenue un élément central pour faire connaître la betterave et tout ce qu’elle apporte à la société. Cette communication passe par beaucoup de pédagogie, notamment à travers le personnage Miss Better (dont Carine a été l’initiatrice en 2011), devenue l’égérie de la filière betterave. Le service communication de la CGB accompagne de nombreux agriculteurs dans leurs actions de communication positive pour présenter tous les atouts de la plante et ses nombreux débouchés (sucre, éthanol, alcool…) via les réseaux sociaux, les médias ou les salons. Bruno Cardot fait partie de ces agriculteurs ambassadeurs appelés aussi “Bett’ de comm” qui ont une énergie communicative. Bruno s’est fait une place de choix sur les réseaux. Fervent défenseur de nos sujets, il n’hésite pas à expliquer “l’agriculture pour les nuls” avec sa méthode basée sur l’humour et l’autodérision et parfois à pousser des “coups de gueule” entendus sur Twitter. Il ne manque pas d’idées et d’arguments pour contrecarrer nos détracteurs avec toujours plus d’imagination ! Alors, si par hasard, vous ne connaissez pas encore Bruno, courez le suivre !

Franck SANDER, Président de la CGB,  a conclu cette matinée en répondant à quelques interrogations lancées par Guillaume GANDON sur des sujets aussi divers qu’importants comme le prix des betteraves, l’évolution des surfaces 2024 ou encore la pulpe.