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Le groupe français AFYREN fabriquera dès 2022 des acides organiques biosourcés avec des coproduits provenant de la betterave à sucre fournis par le sucrier allemand Südzucker.
Fondé en 2012, AFYREN a mis au point une innovation de rupture dans le domaine de la chimie verte, consistant à produire des acides organiques à partir de coproduits agro-industriels, via un procédé propriétaire de fermentation à base de micro-organismes naturels (sans OGM).
AFYREN est progressivement montée en échelle dans sa production, en 2017, elle a inauguré un pilote de plusieurs centaines de kg chez Cristal Union sur le site de la sucrerie de Bourdon, avec une validation de son procédé à un volume de 70 000 litres.
En 2020, le groupe a rassemblé une douzaine d’acteurs clés de la bioéconomie autour d’un projet européen : After-Biochem (Anaerobic Fermentation & EsteRification of BIOmass for producing fine CHEMicals), subventionné à hauteur de 20 millions d’euros par le partenariat public privé « Biobased Industries Joint Undertaking » (BBI JU), qui est destiné à financer le développement de la bioéconomie en Europe.
Ce projet va consister à industrialiser la technologie AFYREN sur la plateforme de Carling-Saint-Avold en Moselle. Les avantages de cette technologie sont de produire 7 acides organiques (acide acétique, propionique, butyrique, isobutyrique, valérique, iso-valérique, caproïque) à partir de différentes biomasses, et ce sans générer de déchets, sans rentrer en concurrence avec la production alimentaire, et tout en réduisant les émissions de CO2 d’environ 80 % par rapport aux produits équivalents d’origine pétro-sourcée.
L’objectif est de produire dès le début de l’année 2022 environ 16 000 tonnes par an d’acides organiques, à partir notamment de pulpes de betteraves sucrières. Pour cela, la société a consolidé la chaîne d’approvisionnement via la signature d’un partenariat avec le groupe SUDZUCKER pour la fourniture de la matière première.
D’autres biomasses peuvent être utilisées comme par exemple des co-produits de l’industrie sucrière (betterave et cannes) et d’autres co-produits organiques (soja, maïs, blé, etc…).
Ces acides servent essentiellement d’intermédiaires chimiques et trouvent des applications dans de nombreux domaines comme l’alimentation humaine et animale, les arômes et les parfums, la cosmétique, la pharmacie, les matériaux et les lubrifiants ou encore les détergents et produits d’entretien.
Ces productions se positionneront sur un marché mondial évalué à plus de 10 milliards d’euros.
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