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Depuis le 6 août dernier et l’annonce par le Ministre de l’Agriculture d’un plan de soutien gouvernemental à la filière betterave sucre, la possibilité d’une autorisation dérogatoire d’urgence des néonicotinoïdes fait couler beaucoup d’encre. Présenté en réponse à la grave crise sanitaire qui affecte la production française de betteraves sucrières cette année (épidémie de jaunisse d’une ampleur inédite), ce plan comprend notamment un projet de loi permettant en cas d’urgence sanitaire d’autoriser ces molécules, sous certaines conditions. S’il est adopté par le Parlement à l’automne, ce texte ouvrira la voie à une possible utilisation de ces molécules en enrobage des semences de betteraves pour les semis 2021.
Pourquoi la filière betterave a-t-elle besoin de ce changement législatif ? Quels sont exactement la portée et le cadre du projet de loi ? Y-a-t-il des alternatives déjà disponibles à ces molécules ? Où en est la recherche ? Explications.
Que s’est-il passé avec la culture de la betterave sucrière depuis le printemps ?
Un hiver exceptionnellement doux a entraîné une prolifération de pucerons verts, inédite par son ampleur et sa précocité.Ces insectes sont porteurs du virus de la jaunisse. Dans les régions les plus touchées, la perte de rendement avoisine 50%, générant des pertes financières de 1000 €/ha.
L’ampleur de l’épidémie va lourdement peser sur le rendement moyen national, attendu au plus bas niveau depuis 20 ans, ce qui décourage les betteraviers et fragilise toute la filière.
Pourquoi le gouvernement annonce-t-il un tel projet de loi alors que ces molécules sont interdites depuis 2018 ?
Dans un contexte de changement climatique marqué (hiver doux, printemps chaud), les produits autorisés sur betterave pour contrôler les pucerons (et tous utilisés en pulvérisation) ont été totalement inefficaces ; les pucerons ont proliféré très précocement dans les champs (bien avant l’arrivée des prédateurs naturels que sont les coccinelles par exemple) et dans des proportions jamais vues. Dans ce contexte d’urgence sanitaire et économique, les néonicotinoïdes utilisés en enrobage de la semence à micro-doses apparaissent comme une solution de dernier recours pour sauvegarder une filière betterave/sucre déjà fragilisée. Il s’agirait donc d’une autorisation répondant à une urgence sanitaire, temporaire et assortie d’un cadre strict :
Une question de souveraineté nationale
La filière betterave/sucre/alcool assure à notre pays un approvisionnement autonome de plusieurs productions importantes et complémentaires :
Affaiblir la filière reviendrait à importer davantage ces produits et accroître notre dépendance, en subissant des standards de production moins exigeants que les normes européennes en matière de produits phytos. Il est donc plus judicieux, y compris au plan environnemental, de préserver la filière française, dont les normes environnementales demeurent parmi les meilleures à l’échelle mondiale.
Où en est la recherche d’alternatives ?
Documentation
Communiqué du ministère de l’Agriculture : agriculture.gouv.fr/filiere-betterave-sucre-plan-de-soutien-gouvernemental-pour-faire-face-la-crise-de-la-jaunisse
Barbara Pompili, Ministre de la transition écologique a cité le 13 août dernier « faute de solution, il n’y aura plus de filière sucrière d’ici 6 mois ». L’objet de cette dérogation est précisément là et elle l’explique dans un tweet en 13 threads : Voir le tweet
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