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Le marché mondial du sucre est resté bien stable cet été, entre 16 et 17 cts/lb, au gré des positions des spéculateurs.
Et ils s’en donnent à cœur joie. Vendeurs nets de sucre à des niveaux jamais vus depuis 6 ans, soit entre 5 et 7 Mt de sucre, selon les semaines, ce sont bien les fonds spéculatifs qui, sur le court terme, guident les tendances du marché du sucre.
La grande question est de savoir ce qui les guide, et si cela durera ! Car ces positions extrêmes deviennent, finalement, un élément potentiellement haussier. En effet, au niveau des fondamentaux, la situation n’est pas particulièrement baissière.
D’une part, les stocks mondiaux sont très faibles et représenteront, fin septembre, 36 % de la consommation annuelle de sucre, selon S&P – c’est le plus faible niveau depuis 10 ans, selon S&P, qui anticipe un déficit, sur la campagne en cours (octobre 2024 -septembre 2025) de -4,2 Mt.
La campagne brésilienne, qui va, elle, d’avril à mai, confirme être moins abondante que celle, exceptionnelle, de l’an dernier : on anticipe désormais un volume de production sous les 40 Mt, avec des rendements en baisse de 5 %. Du côté indien, la campagne ouvrira en octobre prochain, et on s’attend à une récolte correcte : les producteurs demandent au gouvernement de pouvoir exporter 2 Mt de sucre sur le marché mondial, ce qui n’est pas acquis au regard de la politique éthanolière du pays qui va avoir besoin de matière première.
Néanmoins, en anticipant des bonnes récoltes partout dans le monde sur la prochaine campagne mondiale (octobre 2025 à septembre 2024), et une hausse de la consommation plus que limitée (+1%), S&P anticipe un léger surplus de +2,5 Mt. Cette vision est probablement celle des spéculateurs, mais n’est-elle pas bien conservatrice ? D’ailleurs, l’ISO anticipe lui, pour sa part, une campagne légèrement déficitaire (-0,2 Mt).
Du côté européen, le marché, lui aussi, est bien calme. En mai dernier, selon la Commission européenne, le sucre quittait les sucreries de la zone incluant la France autour de 530 €/t. Les contrats de court terme, selon la Commission, dépassaient cette valeur d’une vingtaine d’euros. Et c’est également autour de ces valeurs que le marché spot semble avoir trouvé un équilibre cet été, porté notamment par les moindres disponibilités ukrainiennes. Celles-ci ne dépasseront en effet pas les 100 000 tonnes sur la campagne à venir : c’est cinq fois moins qu’il y a deux ans pour ce pays, qui a baissé ses surfaces betteravières de 15%.
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La Commission européenne vient d’annoncer le volume de sucre que l’Ukraine sera autorisée à...
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