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Quel yoyo sur le marché mondial du sucre !
Jusqu’à fin février, les échanges, sur le marché mondial, portaient sur une livraison du sucre en mars ; la tendance était haussière, portée par une demande robuste. Mais, depuis que le premier terme coté est mai prochain, la tendance s’est inversée. À cette date, la nouvelle campagne brésilienne aura débuté.
En effet, les opérateurs anticipent une récolte correcte au Brésil, avec une allocation de la canne vers la production de sucre importante, dopée par un Réal bien faible par rapport au dollar : exporter du sucre, en dollars, permettra davantage de marge aux opérateurs que de produire et vendre de l’éthanol sur le marché domestique.
Par ailleurs, les analystes ont appris que seuls deux acheteurs se sont partagés 1,7 million de tonnes de sucre à l’expiration du contrat de livraison de mars. Cela signifie-t-il que les acheteurs ne sont pas aussi présents que prévu ?
Certes, la demande se tient : la prime de blanc (différence entre le sucre brut et le sucre raffiné) dépasse les 120 $/t, ce que l’on n’avait vu depuis août dernier. Mais voilà, les spéculateurs doutent. Ils s’affirment à la vente (4 Mt, contre 3,5 Mt la semaine précédente) et pèsent sur le marché… Pourtant, rien n’est joué : le 4 mars, S&P a mis à jour son déficit mondial à -2,4 Mt pour 2024-2025 (oct-sept) et prévoit un nouveau déficit de -1 Mt pour 2025-2026.
Bref, le yoyo n’est pas terminé. D’autant que les monnaies évoluent dans tous les sens, tant la géopolitique est malmenée. Par exemple, le real brésilien, qui s’améliorait, a perdu tous ses gains depuis le 25 février et est revenu à son niveau le plus bas de son histoire (6,2 BRL/US$). A l’inverse, l’euro a gagné 5 % depuis le début du mois. Bref, le marché est bien malmené et ce n’est certainement pas fini !
En Europe, la Commission européenne a dévoilé le prix du sucre livré en janvier dernier : il reste au-dessus de 550 €/t (554 €/t) alors qu’on pouvait craindre une chute plus importante. Le spot se tient également, en anticipation de surfaces en baissent sur le territoire communautaire : elles pourraient fléchir de 7 %, selon S&P.
Les pays à l’Est de l’Europe semblent les plus en souffrance : la Roumanie verrait ses surfaces baisser de 12 %, tout comme la Hongrie, très touchée par les importations ukrainiennes lors de la dernière campagne et avec des conditions climatiques et sanitaires, particulièrement difficiles sur la dernière campagne. Les ‘gros’ pays producteurs ne sont pas en reste : les Pays-Bas baisseraient de 9 %, la Pologne et l’Allemagne de – 7 %, et la France de -5 %.
Avec un rendement moyen olympique, l’Union produirait autour de 15,6Mt de sucre : selon l’analyste, c’est un million de tonnes de moins que l’an passé… Si l’on ajoute les moindres disponibilités ukrainiennes, on comprend que le spot ait gagné 50 €/t depuis l’ouverture de la campagne…
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