On se souvient de la flambée du mois de septembre, lors duquel le marché du sucre a pris 20 % en...
L’avenir de notre agriculture est au cœur de l’actualité et de l’agenda politique en ce début d’été 2023, alors que la moisson bat son plein.
Le 11 juillet, le Parlement européen a adopté, avec une courte majorité, une version amendée du projet de règlement « Restauration de la Nature », assez proche des orientations souhaitées par le Conseil, c’est-à-dire nettement plus modérée sur le volet agricole que le projet initial de la Commission.
La veille, le même Parlement avait rejeté l’extension au secteur de l’élevage de la directive « Émissions industrielles », refusant ainsi de considérer cette activité au même plan que d’autres secteurs industriels.
Nous y voyons une prise de conscience des eurodéputés que l’agriculture n’est pas une activité économique comme les autres. Et aussi une forme de désaveu de la Commission européenne et de son vice-président Frans Timmermans, chef d’orchestre du Pacte vert et de la décroissance de notre modèle agricole.
Les trilogues entre le Conseil, la Commission et le Parlement vont désormais prendre le relais et la vigilance doit rester de mise pour éviter qu’on impose aux agriculteurs de nouvelles contraintes, sans financement ni contrepartie.
Au niveau national, les syndicats des grandes cultures, dont la CGB, ont appelé début juillet leurs interprofessions respectives à suspendre leur participation aux travaux du Comité inter-filières sur les alternatives aux phytosanitaires, mis en place par Élisabeth Borne au printemps : trop de questions restent encore sans réponse, les objectifs demeurent flous. Enfin le calendrier et la méthode proposée sont en décalage total avec les réalités agronomiques et économiques du terrain. Tout cela doit être revu et clarifié car les impasses se multiplient pour les grandes cultures, fragilisant durablement nos productions, tandis que les solutions alternatives peinent à émerger ou à faire la démonstration de leur efficacité.
Nous parlons ici de sujets majeurs qui conditionnent l’avenir de notre sécurité et de notre souveraineté alimentaires, le revenu de nos exploitations, l’économie et le dynamisme de nos territoires ruraux. Dans l’intérêt général, il est indispensable d’écouter les agriculteurs et surtout de les entendre afin de construire avec eux la feuille de route, plutôt que sans eux, ou, encore pire, contre eux. Le développement durable comprend une dimension environnementale, dont les agriculteurs sont des acteurs de premier plan. Mais on a trop souvent tendance à oublier que la durabilité passe aussi par l’économique et le social. Pour cette raison, le revenu agricole doit rester au centre des préoccupations de l’agenda réglementaire et des décisions politiques.
On se souvient de la flambée du mois de septembre, lors duquel le marché du sucre a pris 20 % en...
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