Le 13 mars dernier, la filière française du bioéthanol – dont la CGB – a rencontré Monsieur Ploquin, le conseiller Energie de Nicolas Hulot, Ministre de la Transition écologique et solidaire.
Comme cela avait été le cas avec les conseillers de Matignon début février, nos vives préoccupations quant aux récents arbitrages du gouvernement sur les sujets relatifs aux biocarburants y ont été exprimées.

En particulier, il a été demandé de revenir sur l’arbitrage interministériel de décembre, par lequel les éthanols issus de sucres non extractibles (mélasses) et d’amidons résiduels (amidon dits « C ») sont considérés comme de première génération et donc plafonnés à 7%.

Il a été rappelé que ces éthanols n’entrent par définition aucunement en concurrence avec les débouchés alimentaires, puisqu’ils sont issus de leurs résidus : ils sont au contraire produits en totale synergie avec les débouchés alimentaires et participent à une économie circulaire de la filière et aussi à sa compétitivité.
Il importe donc de les considérer comme des biocarburants avancés non soumis au plafonnement de 7% d’incorporation. Ceci d’autant plus que la production nationale de bioéthanol subit de nouvelles concurrences à la suite de décisions récentes : l’ouverture à l’utilisation dans les objectifs d’incorporation de l’essence des biocarburants HVO dérivés d’huile de palme et bientôt du brai de tallol (résidus de la production papetière), et enfin le possible accord Mercosur qui facilitera l’importation de bioéthanol brésilien

Enfin, il a été souligné que la Commission européenne a maintes fois reconnu le caractère de résidus pour ces sucres non extractibles et ces amidons résiduels. Par conséquent, ils ne peuvent pas être soumis au plafond de 7% applicable aux plantes alimentaires utilisées directement.

A l’issue du rendez-vous, M. Ploquin a indiqué que tous ces éléments seraient relayés auprès du Ministre afin qu’il ait toute l’information sur ce sujet technique.