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Le revenu betteravier pour la campagne 2025/26 apparaît déjà sous pression : nos coûts de production restent élevés et les marchés du sucre et de l’éthanol sont moroses.
Dans ce contexte, la décision de la Commission européenne de revenir au contingent historique d’importation de sucre ukrainien de 20 000 tonnes sans droits de douane est une bonne nouvelle et le signe que nous avons été entendus. Cette mesure est néanmoins transitoire en attendant la conclusion d’un nouvel accord commercial avec l’Ukraine d’ici la fin de l’année 2025. Je le redis clairement ici : notre filière n’est plus en capacité de supporter un nouveau flot de sucre ukrainien et les instances européennes doivent être très fermes sur le retour au contingent historique d’importations de sucre ukrainien. Cinq sucreries vont disparaître du paysage européen en 2025, portant à vingt le nombre de fermetures depuis 2017. Il est urgent de stopper cette hémorragie.
Notre revenu repose aussi sur la disponibilité de moyens de production adaptés et performants : à cet égard, je salue le vote par une majorité de députés de la motion de rejet de la proposition de loi « contrainte » le 26 mai dernier, alors que nous étions mobilisés avec la FNSEA et les JA devant l’Assemblée nationale. Ce vote a pour conséquence d’envoyer cette PPL directement en commission mixte paritaire, composée de sept députés et de sept sénateurs. Elle devra trouver un compromis, le 30 juin prochain avec, comme point de départ, la version du texte adopté par le Sénat à la fin janvier. Le vote des députés sur le compromis trouvé aura lieu le 7 juillet prochain.
On peut évidemment déplorer que les députés soient privés d’un débat démocratique sur des sujets aussi importants pour nous, agriculteurs. Mais la responsabilité en incombe totalement aux groupes écologistes et LFI qui, en déposant près de 2 500 amendements, ont sciemment organisé l’obstruction des débats et manifesté de façon inédite un profond mépris à l’égard de notre profession.
Nous restons également pleinement mobilisés sur l’accord avec le Mercosur qui constitue une autre menace très importante pour notre filière. Cet accord d’un autre temps doit être combattu et rejeté, tant il incarne les contradictions de l’Union européenne : nous demander d’être toujours plus vertueux dans nos pratiques, mais de laisser entrer massivement des produits qui ne respectent pas ces normes élevées. C’est tout simplement inacceptable !
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En mai, le cours du sucre en Europe tient bon. Sur le marché mondial, la volatilité ne...
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