...
Les semis de betteraves ont enfin débuté dans certaines régions. Après un hiver très pluvieux, ils accusent un retard de deux semaines par rapport à la moyenne de ces dernières années, comme pour d’autres cultures. Le calendrier de nos travaux des champs s’annonce donc particulièrement chargé, dans les prochaines semaines.
L’ITB vient de diffuser une note d’information relative à la jaunisse, avec une date moyenne d’arrivée des pucerons prévue le 28 avril (avec une marge de plus ou moins 10 jours).
Afin de prévenir le risque jaunisse, des mesures de prophylaxie doivent être mises en œuvre sans tarder. Il s’agit en particulier de détruire les réservoirs viraux, que constituent les cordons de déterrage et les repousses de betteraves dans les cultures de céréales et d’oléagineux. Il en va de notre responsabilité collective et de notre intérêt commun !
En complément, nous devrons démarrer très tôt la surveillance de nos parcelles car les modèles prédisent une abondance de pucerons, même si cette estimation comporte une forte incertitude.
Car à ce stade, la boîte à outils dont nous disposons pour contrôler les pucerons est insuffisante : les produits autorisés ont montré leurs limites en 2020. Depuis l’interdiction européenne d’utiliser des néonicotinoïdes en enrobage de semences, nous militons, avec d’autres organisations, pour supprimer la distorsion qui prive plusieurs filières françaises (fruits, légumes, semences, plants de pomme de terre, noisettes, etc.). de molécules pourtant autorisées chez nos voisins européens ! Cette situation n’est pas acceptable, elle met en risque nos filières et notre souveraineté alimentaire. Car ne nous y trompons pas, ce qui demain ne sera pas produit chez nous sera importé, après avoir été produit ailleurs avec des normes moins-disantes, que ce soit en Union européenne dans certains cas ou dans des pays tiers. Et c’est bien nous, agriculteurs, qui en feront les frais, tout comme les outils de transformation de nos productions.
Nous continuons donc à appeler le gouvernement, avec l’appui de nombreux parlementaires, à faire preuve de cohérence et de responsabilité, en rétablissant une parité européenne des moyens de production, pour sécuriser nos futures récoltes et nous permettre de rester compétitifs.
Madame Pannier-Runacher, ministre déléguée à l’Agriculture, a ouvert à la mi-mars un chantier sur les surtranspositions et distorsions françaises en matière de protection des cultures. Elle doit être à l’écoute de nos filières sur ce sujet central et surtout y apporter une réponse concrète et rapide !
...
Semis tardifs, manque d’ensoleillement, précipitations abondantes, forte pression de la...
Suivre l'actualité
Rester informé(e)
Partciper aux
actions de la CGB